Fort de Marchovelette

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Petit fort triangulaire très semblable au fort d'Évegnée, bien que son tracé soit unique en son genre, Marchovelette, situé au nord-est de Namur, a été un des forts de la Position fortifiée de Namur le plus violemment bombardé, aussi bien en 1914 qu’en 1940.

En 1914, la garnison, terrorisée par la violence inouïe du bombardement, s’était enfuie dès le premier jour de l’attaque, le 21 août (elle fut remplacée le lendemain). À l’instar du fort de Chaudfontaine, Marchovelette fut percé de part en part et il s’en est fallu de peu qu’il ne connaisse le même sort que le fort de Loncin. Toutes les munitions entreposées dans les couloirs ont sauté, mais les poudrières sont demeurées intactes. En 1915 et 1916, les Allemands réparèrent les dégâts et apportèrent les modifications habituelles. Il fut réarmé au cours des années 1930.

En 1940, Marchovelette fut derechef, avec Suarlée, le premier fort de la P.F.N. à subir les bombardements allemands. Les Stukas et les canons de 88 mm eurent raison des défenses du fort assez rapidement. La tour d’aération fut à moitié détruite par les canons antichar de 88 mm (c’est la tour d’aération qui a été le plus endommagée de toutes).

Domaine militaire, il sert de nos jours (2007) à des essais d’explosifs. L’entrée est formellement interdite, sauf autorisation spéciale, et il est gardé en permanence. Les accès secondaires ont été obturés afin de sécuriser le site. Le pont roulant a été supprimé et le fossé qu’il recouvrait a été bouché. Il n’y a pas encore eu de publication valable sur l’histoire du fort, et il n’existe aucune étude sur son état actuel.

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