Fondation Saint-Simon

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fondation Saint-Simon

Domaine d'activité : politique, économie
Création : 1982-1999
Personnes-clés : François Furet (fondateur)
Orientation politique : Libéralisme, Atlantisme
Budget : 2 500 000 francs

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La fondation Saint-Simon, fondée par François Furet en 1982, a réuni des hauts fonctionnaires et des technocrates libéraux ainsi que des hommes d'affaires jusqu'à sa dissolution en 1999.

Sommaire

[modifier] Historique

Selon Pierre Rosanvallon[1], « la fondation Saint-Simon a été créée après le tournant de 1981, pour mettre sur pied un espace d'échange social et de production intellectuelle totalement indépendant, différant à la fois des clubs politiques et des institutions universitaires ».

La fondation Saint-Simon se plaçait en opposition à tous les courants de pensée totalitaristes et soutenait une démocratie accompagnée d'un libre développement du marché. Ce qui en soit s'est rapidement avéré contradictoire, le club montrant clairement une volonté hégémonique de possession de la "bonne parole", autrement dit de la Vérité économique, politique et sociale sous un grand nombre de ses aspects; dans l'ambition avouée de contrer l'héritage, considéré négatif, de mai 68 et de ses suites. Elle voulait réconcilier le monde de l'université, celui de l'entreprise et celui de la haute administration en France. Selon Pierre Nora, c'était « la rencontre de gens qui avaient des moyens avec des gens qui avaient des idées ». Elle a publié des notes et des études. La fondation a fait l'objet au cours des années 1990 de nombreuses critiques mettant en cause son influence, jugée excessive et masquée, sur la politique française. Les membres de ce "club" très fermé formaient ce qu'Alain Minc appelait « le cercle de la raison » et que leurs adversaires qualifiaient de « cercle de la pensée unique ».

La Fondation Saint-Simon était membre du Club de La Hague[2], un groupe de contact réunissant 25 organisations similaires dans le monde.

[modifier] Membres

Parmi les autres membres on trouvait des chefs d'entreprises tels que Jean-Louis Beffa, Antoine Riboud, Christian Blanc, Jean-Luc Lagardère, Francis Mer, des journalistes comme Jean Daniel, Laurent Joffrin, Serge July, Christine Ockrent, Anne Sinclair, Franz-Olivier Giesbert et Jean-Pierre Elkabbach ou encore le philosophe Luc Ferry et le politicien Bernard Kouchner.

[modifier] Dissolution

Le 22 juin 1999, le conseil d'administration de la fondation Saint-Simon (Jean-Claude Casanova, Roger Fauroux, président, Alain Minc, Jean Peyrelevade, Pierre Rosanvallon) a décidé à l'unanimité de proposer à ses membres la dissolution de l'association au 31 décembre.

La plupart des membres de la Fondation Saint-Simon se retrouvent aujourd'hui dans une autre organisation très similaire : Le Siècle.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes et références

  1. La Fondation Saint-Simon, une histoire accomplie, Pierre Rosanvallon, Le Monde du 23 juin 1999.
  2. (en) The Hague Club.
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