Ferdinand Ferber

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Ferdinand Ferber est né à Lyon le 8 février 1862 et décédé accidentellement à Boulogne-sur-Mer le 21 septembre 1909.

Polytechnicien à vingt ans il fut un des pionniers de l'aviation en France. Officier du Génie, cette arme étant chargée du développement de l'aéronautique militaire, capitaine en 1893, il s'est intéressé aux planeurs de Lilienthal dès 1898. Malgré des tentatives de vol sur des planeurs de sa réalisation qui furent d'abord des échecs, il persista dans ses essais. Octave Chanute, français émigré aux États-Unis, qui avait conseillé les frères Wright sur l'aérodynamique des plus lourds que l'air, contacté par Ferber en 1901, lui prodigua des conseils similaires.

Tenant compte de ses indications il construit son cinquième appareil biplan pesant 50 kg pour une envergure de 9,50 m et 33 m² de surface. Au premier essai à Beuil (Alpes-Maritimes) en 1902, il parcourt 25 mètres puis 50 au deuxième. Les vols se succèdent ensuite mais il pressent la nécessité d'un moteur pour voler plus loin. Pour pallier le manque de puissance des moteurs dont il peut disposer, il met au point une grue de lancement de 18m de hauteur qu'il appelle aérodrome malheureusement peu efficace.

C'est le 27 mai 1905 qu'il réalise à Chalais-Meudon son premier parcours motorisé avec son aéroplane n°6. Il commande alors, sur plan, à Léon Levavasseur un moteur de 24 cv ne devant pas dépasser 100 kg pour équiper son aéroplane n° 8. Ce moteur doit entraîner deux hélices coaxiales, contra-rotatives, ce qui permet d’éliminer le couple de renversement.

Il mit au point une série d'avions à moteur pour la société « Antoinette » de Levavasseur dont il était devenu l'ingénieur après avoir demandé son congé temporaire de l'armée pour se consacrer à l'aviation.

Il fut fréquemment en butte à des difficultés pour organiser ses essais à une époque où l'aérostation avait un statut officiel important. Il réalise malgré tout de nombreux vols motorisés dont celui du 14 juillet 1908 à Issy-les-Moulineaux sur son aéroplane n°9.

En 1909, lors de la Semaine de l'aéronautique de Boulogne-sur-Mer, il fut la victime d'un des premiers accidents d'avion à l'atterrissage.

Considéré comme un grand pionnier de l'aviation mal connu, il laissa de nombreux écrits décrivant et analysant en détail les travaux de Lilienthal et des frères Wright. Son ouvrage essentiel L’Aviation, ses débuts, son développement qui paraît en 1908 contient nombre de réflexions visionnaires sur l'usage de l'aviation aussi bien dans ses applications civiles que militaires.

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