Utilisateur:Felim

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Le moine et la symbolique du robot


Au premier abord, peu de choses sont communes au moine et au robot. Le moine s’est consacré à l’épanouissement spirituel ; le robot obéit à une série d’instructions. Si l’on considère les choses sous un autre angle, des similitudes apparaissent. Les deux font abstraction de tout désir physique non vital. Le moine se laisse guider par Dieu, le robot par son programme. Parfois, les souvenirs du moine viennent dans sa conscience. Des bugs du programme perturbent de temps à autre les robots.

Si Dieu n’existe pas, tout est permis, écrit Nietzsche. L’homme tombe alors de plus en plus dans des dérives, le conduisant à sa propre destruction. Les hommes ayant succombé ainsi à des illusions de toute puissance ont entraîné avec eux leurs nations, comme Hitler lors de la seconde guerre mondiale. Si personne n’obéissait plus ou moins à des lois morales non écrites et n’avait des notions de bien et de mal, notre espèce se conduirait elle même au chaos. Dieu, ou du moins une force irrationnelle pour les non-croyants, influe donc sur la conscience humaine pour réguler ses pulsions mauvaises en insufflant l’amour et le désir d’entraide .

Dans le film Métropolis de Fritz Lang, le robot présente des caractères sensuels. D’autres films, notamment d’animation japonaise (Patlabor, le Château dans le ciel), les décrivent comme des forces supérieures à l’homme. Cependant, dès l’absence de contrôle humain, ils se détraquent ou deviennent inutiles à l’homme dans le meilleur des cas. Le robot est une créature issue de l’imagination humaine, dépendante de lui. A une autre échelle, l’homme est la créature de Dieu. Ces aspects se superposent l’un à l’autre dans la série de films Robocop où le héros cherche sa place, tiraillé par ses limites physiques prononcées (il est lourd), ses capacités de destruction (tireur exceptionnel et rapide) et son bagage émotionnel (il est constitué en partie des restes d’Alex Murphy, un policier brillant). Il ne la trouvera qu’au prix de l’acceptation de son humanité (des visions, issues de son cerveau intact, se rappellent à lui dans certaines situations).

Les désirs physiques n’existent pas chez le robot et sont très atténués chez le moine. Le robot ne remplit sa fonction qu’assisté par l’homme, et le moine par Dieu. Cependant, l’homme possède un cadeau inestimable : le libre arbitre qui lui permet de choisir. L’homme impose au robot une existence conditionnée alors que Dieu laisse à l’homme le choix de laisser diriger sa vie selon ses instincts ou selon des valeurs plus droites.

--Felim 23 janvier 2006 à 09:48 (CET)