Discuter:Fedor Dostoïevski

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Je ne comprends pas ce qui autorise Murr à dégager mon travail en grande partie. -Semnoz 21 avril 2007 à 23:08 (CEST)

Salut, excuse-moi d'avoir un peu violemment coupé ta contribution dans la biographie de D., que tu as d'ailleurs rétablie par la suite. Je connais bien la thèse du "tournant" dans la vie de D. pendant le bagne, mais cette thèse est largement remise en cause aujourd'hui. Elle est en contradiction avec son oeuvre, qui ne prend un tournant vraiment religieux que bien plus tard (avec Crime et Châtiment). D'ailleurs dans La maison des morts son rapprochement avec la religion est décrit en termes très mesurés.

Bref, j'aimerais qu'on fasse une présentation moins tranchée de cette "conversion", et en particulier en évitant la citation que tu donnes. Hors de son contexte elle me paraît tout à fait trompeuse. Comme je ne veux pas faire de polémique je ne modifierai pas à nouveau l'article moi-même, mais si tu pouvais trouver une formulation plus mesurée, ou faire allusion au fait que l'importance de la conversion est un point contesté, ça me paraîtrait très utile. Merci d'avance.

Concernant le paragraphe sur le style, je me permets de le supprimer car il s'agit d'un texte extrait d'une page perso sous copyright.

Quand un copyvio traine, il vaut mieux demander une purge d'historique que de l'ensevelir, je l'ai fait :-) Rogojine 2 mai 2007 à 21:31 (CEST)

--Murr 22 avril 2007 à 16:00 (CEST)

Pour le paragraphe sur le style, si c'est une copie, il faut effectivement l'enlever.

Au sujet de la conversion, cette thèse me semblait jusqu'à présent tout à fait plausible et couramment répandue. Dostoïevski est d'ailleurs loin d'être le seul à avoir fait une telle démarche. Il en parle dans son journal et cela me semblait clair. Un article du Figaro encore récemment la présente de cette façon. Donc on ne peut pas la faire sauter comme cela.

Par contre, si elle est remise en doute, il faut bien entendu le signaler. Personnellement je ne suis pas au courant de ce fait, mais ce n'est pas parce qu'un illuminé affirme une chose qu'il faut de suite la prendre pour argent comptant.

Ce que je te propose, c'est de parler de cette nouvelle recherche dans une section dédiée. On verra par la suite si cela peut être confirmé, mais quelqu'un qui était au départ "révolutionnaire", puis d'un coup devient monarchiste et pro-religieux, il y a quand même une explication à donner. -Semnoz 22 avril 2007 à 16:18 (CEST)

Après vérification de mes sources ([1]) je rectifie ma remarque : la conversion n'est pas "largement remise en cause". En revanche il me semble utile de fortement nuancer. Je cite Alain Besançon : Le troisième (accident de sa vie) est la condamnation à mort, commuée, seulement au pied de l’échafaud comme l’exigeait le code pénal, en une peine de bagne et de service militaire comme simple soldat. C’est une histoire idiote, explicable seulement par la panique politique provoquée par notre révolution de 1848. Dostoïevski fréquentait un cercle vaguement fouriériste. Ce cercle fut arrêté en bloc en 1849 . Tout le monde se dénonça mutuellement et se repentit, comme il arriva dans la plus part des arrestations de ce genre jusqu’en 1917. Sauf Dostoïevski, qui n’avait rien à se reprocher, qui était monarchiste à tous crins, mais qui avait seulement lu un manifeste de Biélinski, personnage assez violemment Aufklärer et réformiste.

Plus loin : Dostoïevski n’est pas sûr de croire en Dieu. Il l’écrit dans une lettre de 1854 à sa protectrice sibérienne, Mme Fonvisine. Il le répète dans les démons où son porte parole, Chatov, confesse croire à la Russie, à l’orthodoxie, au Christ. Mais en Dieu ? Il se déclare sur ce point fils de son siècle et tourmenté par le doute. (...) L’amour passionné de Dostoïevski pour le Christ est en revanche attesté de bonne heure. Il lui est revenu au bagne : “ Par le Peuple, je le reçus de nouveau dans mon coeur”. Quel Christ ? Comme il en parle il n’est pas si différent du Christ de Renan : un homme idéal, admirable, mais homme.

voilà, désolé encore pour les modifications un peu rapides... --Murr 23 avril 2007 à 14:22 (CEST)

Plus précisément, je souhaite qu'on revienne sur les phrases :

  • Il a trouvé la paix dans son âme, la compassion et l'amour pour les autres.

Ca me parait un peu trop simple. D. reste une âme profondément troublée, comme en témoignent ses mésaventures en Europe occidentale dans les années 1860. Il faut se rappeler qu'il va encore écrire Le Crocodile, Le manuscrit du souterrain, Le Joueur, pas vraiment des oeuvres de paix et de compassion...

  • Il abandonne ses sentiments radicaux et devient extrêmement religieux et profondément monarchiste.

Là encore la réalité me paraît être plus complexe. Encore une fois il était déjà croyant et monarchiste avant le bagne, même si cette expérience a effectivement revivifié sa foi et son nationalisme.

--Murr 23 avril 2007 à 22:06 (CEST)

C'est OK pour moi. Mais cependant ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est que s'il était monarchiste en 1849, que faisait-il avec des mencheviks. -Semnoz 24 avril 2007 à 00:15 (CEST)


Je ne connais pas bien la question, mais d'après la page en:Petrashevsky_Circle ou en:Mikhail_Petrashevsky, il semble que Petrachevsky ait été un Fouriériste plutôt pacifique. En revanche Vissarion Belinsky était plus radical, mais Dostoïevski a rompu très vite avec lui, dès 1847.

Il semble cependant (source=pages web) que l'arrestation du Cercle Petrachevsky ait eu lieu à la suite d'une lecture publique de la Lettre à Gogol de Belinsky (lettre interdite par les autorités mais qui circulait sous le manteau) par D. Or cette lettre va complètement à l'encontre des opinions de D... Sur une autre page on lit que c'est une conférence sur Lamennais (socialiste chrétien) que D. avait lu ce jour-là. Des informations plus précises sur les circonstances de cette lecture seraient utiles...


--Murr 24 avril 2007 à 14:17 (CEST)


[modifier] la croyance en Dieu de Dostoïevski

Je me suis permis de modifier ce qui avait été écrit au sujet de la croyance en Dieu de Dostoïevski, dans la mesure où le propos que j'ai supprimé laissait à penser que l'auteur avait été transfiguré par la découverte tardive du Christ. Il n'en est rien. Dosto restera toute sa vie douloureusement dans le questionnement de l'existence de Dieu, plus proche en cela d'un Nietzsche, pour qui Dieu étant mort, c'est bien sur terre qu'on se doit de réaliser le paradis. Pour toute info supplémentaire, je ne peux que vous renvoyer à la lecture de Camus, grand lecteur de Dosto, et qui lui consacre un chapitre dans son livre sur l'absurde, la Mythe de Sisyphe.

--HansCastorp 7 seotembre 2007 à 15:00 (CEST)

La modif est pertinente mais pas dans la partie biographie. Elle nécessite une section sur D. et la religion (à créer). --Murr 7 septembre 2007 à 22:52 (CEST)

Si je comprends bien, tu préfères laisser une ineptie, plutôt que de sacrifier la forme (si sacrifice il y a, ô toi grand prêtre de la forme, dont les arrêts sont insondablement sûrs)... C'est rendre un bel hommage, et un hommage intelligent surtout, à l'auteur ...

--HansCastorp 10 septembre 2007 à 13:04 (CEST)

Je mettrais également cette analyse de Camus dans la partie « l'œuvre», pour limiter la biographie de D. aux faits. D'ailleurs l'analyse de son œuvre ne peut conduire qu'à la réflexion de Dostoïevski sur Dieu et non pas à la certitude de sa croyance ou incroyance. Rogojine 10 septembre 2007 à 20:26 (CEST)