Famines au Moyen Âge

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L'époque médiévale fut marquée par de nombreuses famines en Europe occidentale et la peur de la famine a marqué l'imaginaire occidental. « De la peste, de la famine et de la guerre, délivrez-nous, Seigneur » fut bien une prière qui devait marquer toute l'époque médiévale. Un pendant des famines médiévales fut le recours au politique d'assistance et à la charité.
Comme le remarque Fernand Braudel : « Des siècles durant, la famine revient avec une telle insistance qu'elle s'incorpore au régime biologique des hommes, elle est une structure de leur vie quotidienne [1]»
La famine touche inégalement les populations, clercs et nobles étant souvent à l'abri de cette menace. Autre distinction, spatiale cette fois, les famines sont moins à craindre en ville qu'en milieu rural. Deux grandes périodes peuvent à ce titre être mises en avant, le haut Moyen Âge et les XIVe et XVe siècles.

Sommaire

[modifier] Haut Moyen Âge

Les chroniques contiennent de nombreuses occurrences de famine au haut Moyen Âge, ainsi en 585, Grégoire de Tours note pour l'ensemble de la Gaule, qu' « il y eut cette année une grave famine dans toute la Gaule… Il y en beaucoup qui, n'ayant pas du tout de farine, mangeaient des herbes et mouraient parce qu'ils enflaient…[2] ».
Ces famines peuvent être lues comme des « manifestations paroxysmiques d'une sous-alimentation chronique et généralisée[3]».

[modifier] XIVe et XVe siècle

Les famines que connaissent l'Occident à la fin du Moyen Âge résultent d'une crise structurelle bien étudiée. Elles peuvent résulter des crises de cherté, des troubles politiques ou encore de désorganisation de l'économie due à la Peste noire.

[modifier] Notes

  1. Civilisation matérielle et capitalisme, 1967, t. I, p. 55
  2. Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre septième.
  3. P. Bonnassie, op. cit. p. 79

[modifier] Bibliographie

Pierre Bonnassie, Les Cinquante mots clefs de l'histoire médiévale, Privat, Toulouse, 1981.