Famille de Wendel

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La famille de Wendel est une famille industrielle des aciéries de Lorraine présente dans l'industrie depuis trois siècles.

Sommaire

[modifier] Origine familiale

Wendel est un prénom d'origine écossaise (saint Wendel ou Wendelin établi au VIe siècle dans la région de Trêves - ville de Sankt-Wendel).

Les premiers Wendel étaient des militaires; l'origine de la famille semble avoir été Bruges, puis elle s'est installée à Coblence. Le premier acte d'état civil certain fut établi à Coblence en 1605.

[modifier] Histoire

Issu d'une Famille d'officiers installés en charente maritime dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, Jean-Pierre Wendel est le fils cadet de Christian, seigneur de Longlaville près de Longwy, lieutenant de cavalerie dans l'armée du duc Charles IV de Lorraine.
En 1704, Jean-Martin Wendel fait l'acquisition des forges de La Rodolphe à Hayange, au nord du duché devenant ainsi le premier maître de forges de la famille. La famille développe considérablement les activités sidérurgiques au cours des générations.

À la fin de l'Ancien Régime, Ignace de Wendel d'Hayange, officier d'artillerie, fonde Le Creusot avec l'ingénieur anglais William Wilkinson. Toutefois, la Révolution contraint les Wendel à émigrer ; leurs biens, dont les forges d'Hayange, sont vendus comme biens nationaux. C'est François de Wendel qui, de retour d'émigration, les rachète en 1804 et les développe sous l'Empire et la Restauration. Au XIXe siècle, la sidérurgie lorraine dominée par les Wendel atteint un développement considérable, grâce en particulier à l'extension des chemins de fer. La famille de Wendel met en œuvre une politique sociale inspirée par ses convictions catholiques, souvent qualifiée de paternalisme.

La guerre de 1870 se termine par l'annexion de l'Alsace-Moselle et Hayange se trouve du côté allemand. Sollicités par un groupe allemand, les Wendel se refusent à vendre, afin de maintenir la présence française en Lorraine annexée ; ils fondent de nouvelles usines à Jœuf,aujourd'hui détruites, du côté français de la frontière. Deux des leurs seront élus au Reichstag par une population restée fidèle à la France, comme députés « protestataires ».

Au XXe siècle, les industries de la famille de Wendel atteignent leur apogée. François de Wendel, député puis sénateur, président du Comité des Forges, régent de la Banque de France (et ainsi désigné comme faisant partie des « 200 familles »), est considéré comme un des principaux acteurs d'une politique conservatrice qui échoue avec l'avènement du Front populaire. En 1940, refusant de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, il s'exclut de la vie politique.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la famille de Wendel contribue à la reconstitution d'un pôle sidérurgique français important (fusion d'entreprises pour former Sollac puis Sacilor). François de Wendel est ainsi épaulé par ses deux frères : Maurice et Humbert. C'est d'ailleurs ce dernier qui sera à l'origine de la création de Sollac. La mort des trois frères dans une période de dix années (François en 1949, Humbert en 1954 et Maurice en 1962) annonce la fin des grands maîtres des forges, dont le dernier sera Henri de Wendel, mort en 1982. C'est ainsi que, fragilisée par un strict contrôle des prix et par une croissance accélérée des capacités de production destinée à répondre aux exigences du Plan (usine de Fos-sur-Mer), la société Wendel et Cie, devenue Wendel-Sidelor puis Sacilor, passe en 1978 sous la coupe des banques d'État, avant d'être formellement nationalisée en 1981 pour se fondre dans Usinor-Sacilor puis Arcelor.

Sous l'égide d'Ernest-Antoine Seillière, la maison de Wendel est depuis lors devenue une société d'investissement. Wendel Investissement a ainsi acheté au groupe Lagardère Editis (n° 2 français de l'édition) et détient des participations dans le fabricant de matériel électrique Legrand et la société internationale de certification Bureau Veritas.

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[modifier] Liens internes

Descendants célèbres
Articles connexes

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[modifier] Notes et références


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