Famille de Goué

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Armes de la Maison de Goué : d'or au lion de gueules surmonté d'un fleur de lys d'azur
Armes de la Maison de Goué : d'or au lion de gueules surmonté d'un fleur de lys d'azur

Maine & Poitou. Extraction 1526 (maintenu 1668, 1671, 1676 et 1715) ANF

Sommaire

[modifier] Origine

Nous ne savons pas exactement d'où vient le nom de Goué. Le nom de Goué veut dire, à proprement parlé : Serpe.

D'après le Dictionnaire de l'Encyclopédie de Denis Diderot et D'Alembert [1] le nom Goué signifie : Parmi les marchands de bois une grosse serpe dont les flotteurs se servent pour faire les coches de leurs chantiers et autres. Les bûcherons ont la même serpe pour couper les bois et les vignerons pour aiguiser leurs échalas. Il est possible que les premiers Goué aient été des bûcherons.

Il est possible également, que les premiers Goué, qui étaient des écuyers pendant la Guerre de Cent ans, aient tranché d'estoc et de taille dans les ennemis, comme une serpe.

Il semblerait que le passage, le gué d'une rivière coupe, également la rivière de telle sorte que l'origine des deux goué et gué puisse être commune. [2]

Une dernière source, indique que cette famille ait pu venir, avant de s'installer dans le Bas-Maine, de Bretagne toute proche ; car Goué signifie Sauvage en breton.

[modifier] Chartrier

Le chartrier de Goué conservé aux archives départementales de la Mayenne, contient sur la famille de Goué des documents authentiques, remontant au commencement du XIVe siècle et qui établissent sur les bases les plus solides, depuis cette époque, les titres de noblesse de cette maison.

Icône de détail Article détaillé : Chartrier de Goué.

[modifier] Parcours

[modifier] Aristocratie villageoise

Le parcours de la famille de Goué illustre parfaitement à la fois la difficulté de cerner cette élite villageoise et le lent agrégat de nouveaux venus dans la population seigneuriale et nobiliaire.

Le premier membre connu, Gervais de Goué, était en 1312, employé au rôle des francs-fiefs de la Dorée.

Robert ou Robin de Goué est le premier qui, dans les titres du chartrier, prenne une qualité de clerc.

Ce dernier, est mentionné à différentes reprises dans les années 1380 comme paroissien de Fougerolles. La plupart de ces actes sont des rachats de terres faits par Robin à Guillaume de Montgiroulx, chevalier en bail perpétuel contre une rente annuelle. Parmi ces terres, on trouve le domaine de la Provotière qui fait parti au XVe siècle des domaines des seigneurs de Goué.

C'est seulement, le 25 août 1393, que son fils,Guillaume de Goué, seigneur de Goué contractant mariage avec Jeanne le Provost, pris le titre d'écuyer.

[modifier] Seigneurs

On le voit, les familles des deux époux, Guillaume et Jeanne, sont à l’origine d’une certaine forme d’aristocratie villageoise, sinon bourgeoise. Fougerolles-du-Plessis est un trop petit bourg pour pouvoir qualifier sa population de bourgeoise.

Les deux familles, en unissant leurs fortunes donnent à leur postérité les moyens de se dire Seigneurs.

A la génération suivante, Robert de Goué, le fils de Jeanne le Provost et de Guillaume épouse Jeanne des Vaux, fille de Samson des Vaux et d’Aliénor d’Avaugour.

La famille des Vaux est relativement importante au début du XVe siècle. Le cousin de Samson est alors capitaine de la ville de Mayenne et semble jouir de la confiance de la comtesse de Laval. Les d’Avaugour furent baron de Mayenne. Les Goué font clairement un mariage hypergamique qui leur permettra désormais de faire valoir un statut sinon nobiliaire, du moins aristocratique.

Enfin, c'est le 26 juin 1519, que cette famille obtient officiellement le titre de seigneur de Fougerolles. Si une telle ascension sociale est sans doute exceptionnelle par sa rapidité et ses modalités, elle n’en illustre pas moins l’agrégation d’une élite villageoise à l’aristocratie au cours du XIVe siècle.

A la fin du XVe siècle, La maison de Goué devait se subdiviser en plusieurs Branches.

La branche ainée dite « des seigneurs de Goué et de Fougerolles, Barons de Villeneuve-La-Guyard et Marquis de Goué » s'éteint en la personne de Gilles de Goué, Chevalier de l'Ordre de Malte , capitaine de Dragons, tué à la Bataille de Leuze en 1691.

La branche dite « Gué et de la Dorée » s'éteint en 1725 en la personne de Anne de Goué Comtesse du Plessis-Chatillon. La branche de Clivoy, s'éteignit en 1798 en la personne de Louise de Goué de la Montre, veuve de M de Lannoy de Méricourt.

Ayant pris une part très active dans le parti protestant ; Jacques de Goué, né au château de Clivoy vers 1560, s'installa dans le Bas-Poitou (Vendée) vers 1587.

C'est cette branche dite du Marchais, subsistante à ce jour, qui est chef de nom et d'armes de la maison de Goué

[modifier] Supercherie historique

Jean-Baptiste de Goué en 1662 ne se contenta pas de cette antiquité déjà si vénérable et d'une série si longue d'ancêtres. La vanité ( vouloir les Honneurs de la Cour et monter dans le carrosse du Roi ) le poussa à inventer une généalogie faisant remonter la famille de Goué à l'année 914 en la personne d' Arnulphus de Goué. Car il voulait comme il l'a dit : « ramasser en une sorte de cartulaire, les enseignements de son antique lignée. Prouver qu'elle était décorée de la plus haute noblesse et qu'elle était apparentée aux plus illustres familles du Maine ». Malgré l'obstination de son fils après sa mort, sa supercherie fût découverte.

Icône de détail Article détaillé : Jean-Baptiste de Goué.

L'Abbé Angot à la fin du XIXe siècle fît un travail de recherche remarquable sur le Chartrier de Goué et détailla avec une extrême précision le travail de faussaire. Au début du XXe siècle, la polémique remonta à la surface lorsque Alain de Goué exhuma Les Croisés de Mayenne en 1158. Ce fût Ernest Laurain, directeur des Archives départementales de la Mayenne qui par une étude complète en 1912, enterra définitivement cette Histoire.

[modifier] Château de Goué

Icône de détail Article détaillé : Château de Goué.

[modifier] Quelques membres

[modifier] Notes et références

  1. Edition de Livourne 177, t. VII, p. 737
  2. Littré.

[modifier] Sources

  • Archives départementales de la Mayenne, 6J 1-279. Dates extrêmes : 1324 - XXe siècles. Importance matérielle : 8.5 Mètres Linéaires. Répertoires numériques détaillés des fonds 2J à 14J (documents entrés par voie extraordinaire), par Henri Boullier de Branche et Joël Surcouf. Laval, 1989, 224 pages 6J : pages 59-79
  • Bibliothèque nationale de France, Cabinet des titres : Chérin 95 & 54 / Clairambault 930 page 230 / Cabinet d'Hozier 248 / Dossiers bleus 440 & 472 / Carré d'Hozier 302 / Nouveau d'Hozier 159 / FF1365 / FF 21519 -21520-21521-21522-21523 / FF 25599 / Armorial général d'Hozier Bretagne I page 514, N° 97 et regitre colorié 9925
  • Archives Nationales (France), Ba 68/ Maintenue de Noblesse David de Goué (Fond Privé Durand de Saint Front - Collège héraldique de France)
  • BNF Généalogie de la maison de Goué. Branches du Bas-Poitou [par A. de Goué]. Extrait du ″Dictionnaire des familles du Poitou″, de M. M. Beauchet-Filleau; Notice n° : FRBNF30526727 / Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin 4- LM3- 3159
  • Bibliothèque Nationale de Malte.
  • Hill Museum & Manuscript Library http://www.hmml.org/centers/malta/knights/sect15/french/aquitaine.html
  • Archives départementales de la Vendée.
  • Ernest Laurain, Les croisés de Mayenne et la Chartrier de Goué Faux & Faussaires. A Goupil- 1912 ;
  • « Famille de Goué », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition]), t. IV, p. 545 ;
  • Alain de Goué, Archives privées.

[modifier] Voir aussi