Félix Coquereau

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Félix Coquereau, aumônier en chef de la Marine Nationale française, né le 28 novembre 1808 à Laval, décédé le 9 novembre 1866 à Paris.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Origine

Il est le fils d'Etienne-Jacques Coquereau[1] et de Joséphine Frin de Corméré[2]

[modifier] Etudes

Après des études littéraires faites à Laval, au lycée de Nantes, il est réthoricien à 15 ans, puis il termine à 17 ans sa philosophie à Rennes[3]. Il emploie 3 année à des cours de droit à Paris. Il obtient sa licence en droit et revint avocat dans sa ville natale. Tout à coup, il quitta le monde pour aller faire sa théologie au séminaire de Malestroit dans le diocèse de Vannes[4].

[modifier] Prêtre

Ordonné prêtre à Rennes, en 1833 par Claude-Louis de Lesquen[5], il revint à Laval avec l'espoir d'y exercer son ministère[6]. L'abbé Coquereau remplit les fonctions de simple vicaire à Sablé, qu'il quitta bientôt pour aller se fixer au Mans pendant 2 années comme prêtre habitué où il s'adonna à l'étude de l'Ecriture et des Saint-Pères en vue de la prédication dont il voulait faire sa carrière.

[modifier] Chaires

Cette ville étant devenue un théâtre trop restreint pour ses prétentions oratoires, il vint, en 1835, à Paris, où il s'acquit une certaine réputation soigneusement entretenue par des journalistes bienveillants. Pendant 2 ans, il occupa sans interruption les chaires de Saint-Philippe du Roule, et des Missions, de Saint-Eustache et de Saint-Germain-des-Prés, de l'Assomption, de Saint-Thomas d'Aquin, et de Saint-Roch. Sa réputation allait croissant.

[modifier] La Marine française

Profitant du repos que lui laissait Paris, il parcourt les provinces : il prêche le carême à Brest, en 1837[7], à Nantes en 1838, à Lorient en 1839. Il entre au service de la Marine française en 1840.

Grâce à la protection de Nicolas-Théodore Olivier, curé de l'Église Saint-Roch de Paris[8], de quelques officiers de Marine de Brest[9] et aussi dit-on de la reine[10], il fut nommé en 1840, aumônier de la Belle-Poule, frégate qui allait à Sainte-Hélène chercher les cendres de Napoléon Ier.

[modifier] Honneurs rendus à la mémoire de Napoléon

A son retour, il publia le récit de ce voyage sous le titre de :

  • Souvenirs de Sainte-Hélène[11].

[modifier] Expédition du Maroc (1844)

Chanoine de Saint-Denis, en 1843, il partit l'année suivante, en qualité d'aumônier de l'escadre, qui sous le commandement du prince de Joinville, alla bombarder Tanger et Mogador, pendant que le maréchal Thomas-Robert Bugeaud attaquait sur terre le Maroc.[12]

Icône de détail Article détaillé : Expédition du Maroc (1844).

[modifier] Aumonier de la Marine

Plus tard, à La Spezia, il quitta le vaisseau amiral pour aller s'enfermer dans un navire de l'escadre où une épidémie de variole s'était déclarée. Le second Empire continua à l'abbé Coquereau les faveurs que la monarchie de Juillet lui avait prodiguées. Lors de la réorganisation du service religieux à bord des vaisseaux de l'Etat, 1850, il fut nommé aumonier en chef de la flotte et fit en cete qualité la campagne de Crimée (1854). Au mois de juillet 1856, il accompagna à Rome le cardinal Patrizzi, venu à Paris baptiser le prince impérial et reçut la croix de commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire.

Au 1er janvier 1857, en résidence à Paris, Chanoine du 1er ordre du Chapître impérial de Saint-Denis. Idem aux 1er janvier 1860, 1863, 1864.

Il avait été décoré de la Légion d'honneur, 1841, promu officier, 1844, commandeur, 1856, et grand officier, 1864.

Malgré ses attaches à l'Empire, il protesta dans l' Ami de la Religion (N° du 16 janvier 1861) contre la paternité de la brochure : Rome et les évêques, que lui attribuaient les journaux et en particulier la Chronique de l'Ouest.

Il mourut à Paris, le 9 décembre 1866, laissant 2 frères[13]. Le portrait du prélat a été peint par Lasnier.

[modifier] Publications

  1. Rapport sur l'ouverture du cercueil de Napoléon, 1840. Paris : Devriès, in-4°, Facsimilés de documents historiques, 6 ;
  2. Souvenirs du voyage à Sainte-Hélène. Paris : H.-L. Delloye, 1841. in-8, 207 p. et pl. ;
  3. Discours prononcé par M. l'abbé Coquereau,... à la distribution des prix de l'Institution de N.-D. de Sainte-Croix, le 2 août 1849. Le Mans : impr. de Gallienne, 1849, in-4 ̊ , 3 p.[14] ;
  4. Ministère de la Marine et des colonies. Direction du personnel. Paris, le 31 mai 1852. Instructions de l'aumônier en chef aux aumôniers de la flotte. (Paris, Impr. nationale, s. d.) In-fol., 5 p. [15] ;
  5. Ministère de la Marine et des colonies. Bureau de l'aumônerie. Paris, le 10 janvier 1850. Rapport au ministre. (Paris, Impr. nationale), 1854, in-fol., 5 p.[16] ;
  6. Œuvres oratoires, contenues dans la Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés, 2e série, publiées par M. l'abbé Jacques-Paul Migne,.... Tome XIXe de la 2e série. 1856. ;
  7. Notre-Dame-des-Arts. Discours prononcé le 10 août par Mgr Coquereau... à l'occasion de la distribution des prix de Notre-Dame-des-Arts. Paris : impr. de Dubuisson, 1861, in-8 ̊ , 4 p.[17]

[modifier] Notes et références

  1. Mort en 1832 à Laval. Capitaine en retraite et conseiller de préfecture, chevalier de Saint-Louis, décoré de la Légion d'honneur et de l'Ordre de la Réunion, officier de l'Empire. Il s'était spontanément démis de ses fonctions en 1830 pour des raisons politiques.
  2. Fille de Jérôme Frin de Coméré, ancien maire de Laval, acquéreur national des forges d'Orthe. Par sa mère, Félix Coquereau est lié à Jean-François de Hercé, evêque de Nantes, et à celle du cardinal de Cheverus.
  3. Il est bachelier ès lettres.
  4. Il eut pour maîtres les célebres abbés : Jean-Marie de la Mennais, Blanc et René François Rohrbacher.
  5. Il était resté 6 mois dans la maison des missionnaires de Rennes avant son ordination.
  6. Plusieurs tracasseries l'en empêchèrent.
  7. Ce carême fut remarqué.
  8. Il devint ensuite évêque d'Evreux.
  9. Ces officiers avaient fait de lui un éloge au Prince de Joinville.
  10. L'abbé Coquereau avait souvent prêché à Saint-Roch, devant la reine et les princesses.
  11. Paris, 1841, in-8.
  12. Sa conduite pendant l'expédition lui valut cet éloge dans le Moniteur :

    « Tous l'ont vu à Mogador, sur le pont du vaisseau amiral, partageant avec nos marins les dangers du combar, sous le feu de l'ennemi, puis, après la victoire, allant par une mer affreuse, porter de bâtiment en bâtiment les sublimes consolations de la religion aux mourants et aux blessés »

  13. Charles, sous-chef de bureau au ministère de la justice, et Auguste, chanoine de Laval et de Saint-Denis de second-ordre, l'un des bienfaiteurs du diocèse de Laval naissant.
  14. Sur le travail
  15. Inséré au Bulletin officiel, n ̊ 16, 1852.
  16. Inséré au Bulletin officiel, n ̊ 3, 1854.
  17. Sur l'oeuvre de Notre-Dame-des-Arts.

[modifier] Source partielle