Endangered Species Act of 1973

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L'Endangered Species Act de 1973 (7 U.S.C. § 136, 16 U.S.C. § 1531 et seq.) est une loi environnementale des Etats-unis crée pour protéger les espèces dont les populations sont menacées de disparaire a été adoptée en 1973. Pour ce faire elle protége les animaux menacés contre la chasse et les trafics, mais aussi les écosystèmes fragilisés par les activités humaines. C'est la loi environnementale des années 1970 la plus importante parmi la dizaine votée ces années là.

Deux agences fédérales sont chargées de la faire respecter : le United States Fish and Wildlife Service et la National Marine Fisheries Service pour les espèces aquatiques. Le 27 décembre 2007, le département de l'Intérieur propose d'inscrire l'ours polaire sur la liste des espèces animales en danger[1].

Sommaire

[modifier] Histoire

Cette loi a été voulue par le président Richard Nixon et présentée au 93e Congrès qui a adoptée la loi le 28 décembre 1973 (Pub.L. 93-205) alors que les Etats-unis signaient la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction. La CITES reprends toutes les espèces protégées par cette loi, et y inclue les espèces vulnérables, non pas seulement celles menacées ou en voie de disparition.

Le premier amendement d'envergure est survenu en 1978 suite à la confrontation contre la Tennessee Valley Authority pour la construction du Tellico Dam qui menaçait le Percina tanasi, un poisson d'eau douce.

En mars 2008, le Washington Post a rapporté qu'a partir de 2001, l'administration Bush avait érigé des « obstacles bureaucratiques omniprésents », qui limitaient le nombre des espèces protégées.

  • De 2001 à 2003, jusqu'à ce qu'un United States District Court annule la décision, si les responsables de la Fish and Wildlife Service identifiait une espèce comme candidate à la liste, les citoyens ne pouvait plus déposer des pétitions pour cette espèce. Aussi l'agence pouvait alors utiliser les pétitions qui réfutaient la demande de protection et devait refusé les autres.
  • Les hauts fonctionnaires du ministère ont révisé une politique ancienne qui offrait une protection accrue aux espèces aux frontières, en donnant plus de poids aux populations du Canada et du Mexique, ces pays applicant des protections plus faibles que celles des États-Unis.
  • Les fonctionnaires ont changé la façon dont les espèces sont évaluées en considérant où les espèces vivent actuellement, plutôt que là où elles devraient vivre.
  • Les hauts fonctionnaires ont à maintes reprises rejeté le point de vue des conseillers scientifiques qui leur indiquait quelle espèces doivent être protégées.

En 2005, un groupe de scientifiques, de chercheurs, d'artistes et d'environnementalistes ont envoyé une pétition à l'administration Bush lui demandant d'admettre en sus 225 espèces sur cette liste. Sur ces 225 espèces, plus du tiers avaient déjà été candidat pour être placées sur la liste depuis au moins 20 ans et la moitié depuis au moins 10 ans. Des études récentes ont également montré que depuis la création de l'Endangered Species Act, 114 espèces des États-Unis se sont éteintes. Dans plusieurs cas, le manque de protection de l'habitat par le gouvernement fédéral était cause de l'extinction[2].

[modifier] Portée

La loi englobe les plantes et les invertébrés ainsi que des vertébrés. Elle se spécifie pas spécifiquement les champignons, qui sont largement considérés comme des plantes à la date de création de la loi. La loi contient une clause permettant aux citoyens de poursuivre en justice le gouvernement fédéral si celui-ci ne fait pas appliquer la loi.

Selon l'administration, ce programme serait un succès puisque 93 % des espèces listées sont soit en rémission, soit stabilisées. Par exemple, l'emblématique Pygargue à tête blanche a quitté la liste le 28 juin 2007[3]. Cependant ces conclusion sont contestée par les biologistes du Center for Biological Diversity. Beaucoup de protestation quand à la lenteur d'inscription pour une espèce.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Notes

  1. Philippe Randrianarimanana, « Bush recule devant les ours polaires », dans Courrier international du 02/01/2007, [lire en ligne]
  2. Lucas, Tim, A Coalition for Conservation, May 5, 2004. Consultée le 2006-03-19.
  3. Bald Eagle Soars Off Endangered Species List, 2007-06-28, U.S. Department of the Interior. Consulté le 2007-08-27
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