Effet Larsen

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Piste audio d'un effet Larsen
Piste audio d'un effet Larsen

L'effet Larsen est un phénomène physique de rétroaction acoustique découvert par le physicien danois Søren Larsen.

Cet effet se produit notamment lorsque l'émetteur amplifié (ex : haut-parleur) et le récepteur (exemple : microphone) d'un système audio sont placés à proximité l'un de l'autre. Le son émis par l'émetteur est capté par le récepteur qui le retransmet amplifié à l'émetteur. Cette boucle produit un signal auto ondulatoire qui augmente progressivement en fréquence et en intensité jusqu'à atteindre les limites du matériel utilisé, avec le risque de l'endommager ou même de le détruire. Ce phénomène est particulièrement fréquent dans tout système de sonorisation (conférence, concert, téléphone avec haut-parleur, prothèse auditive) et produit un sifflement très aigu. La fréquence du son résultant dépend des fréquences de résonance des composants électriques et électroniques du système audio, de la distance séparant émetteur et récepteur, des propriétés acoustiques du lieu d'écoute et du caractère directionnel du récepteur.

Il peut aussi donner un son ondulatoire dans un système où l'émetteur et le récepteur introduisent un délai entre le moment où le son est perçu et le moment où le son est émis (par exemple, deux téléphones en communication et proches).

Dans les années 1960, les guitaristes électriques du rock (en particulier Jimi Hendrix) cherchèrent à exploiter ce phénomène auparavant considéré comme nuisible pour élargir la palette de leurs effets. Ils rapprochent alors volontairement les micros de leur guitare de l'ampli afin de lui arracher de sons stridents qu'ils tentent de moduler.

L'effet Larsen est parfois désigné sous le terme anglais de feedback. On retrouve un spectaculaire effet Larsen, dans la chanson Parisienne Walkways, de Gary Moore

[modifier] Exemple d'effet Larsen

On peut voir sur la figure ci-dessus le signal généré par l'effet Larsen suite à une impulsion donnée sur l'émetteur. Un signal sinusoïdal dont l'amplitude change de façon assez fluide mais qui s'amplifie est alors généré. Cette amplification est exponentielle. Le volume du son reste au maximum des contraintes techniques pendant une durée d'environ 1 seconde, puis s'atténue de façon linéaire.