Edmond Gondinet

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Edmond Gondinet (7 mars 1828, Laurière19 novembre 1888, Neuilly-sur-Seine) était auteur dramatique. S'il a fait jouer sur les scènes parisiennes une quarantaine de pièces, dont certaines avec succès, il est à peu près oublié maintenant. Il a collaboré avec Eugène Labiche et avec Alphonse Daudet. Pourtant, si certaines pièces ont incontestablement vieilli, d’autres ont conservé leur force comique.

Malgré son activité d’homme de théâtre, Edmond Gondinet semble avoir été un homme discret et effacé, tant nous connaissons peu de sa vie privée. Son père était directeur de l’Administration des Domaines à Limoges, et lui aussi débuta sa carrière dans l’administration, ce qui explique sans doute son excellente connaissance du milieu (Le chef de division, Le Panache). Au bout d'une dizaine d'années de bureaucrate, alors qu'il était sous-chef de bureau au Ministère des Finances, il quitta son poste pour se consacrer exclusivement à l’écriture théâtrale. Deux phrases de ses contemporains éclairent le personnage :

  • Alphonse Daudet : « Je ne connais à Gondinet qu’un défaut : il ne sait pas dire non »
  • Emile de Najac sur sa tombe : « J’ai donné à entendre que Gondinet n’avait que des amis. Ce n’est pas exact. Il avait une ennemie terrible : sa bonté »

Sommaire

[modifier] Gavaud, Minard et Cie

L’histoire de deux associés, Gavaut et Minard, chacun étant persuadé que c’est lui seul qui fait marcher leur affaire de coton.

  • « J’hésite parce que c’est l’avis de Gavaut ; il est vrai que c’est aussi le mien. »
  • « Quand j’ai vu que nous étions tous perdus, je n’ai eu qu’un seul regret, c’est que tu ne sois pas là. »
  • « Le mariage est une chose si grave qu’il vaut mieux en laisser la responsabilité au hasard. »

[modifier] Le Panache

Satire de l’ambitieux, qui ne doute pas un instant de ses capacités.

  • « Vous reconnaîtrez que je ne lui ai fait aucune avance. Je ne lui ai pas caché que pour servir mon pays j’accepterais les plus hautes fonctions, mais je ne lui ai rien demandé. Et alors... on m’oublie. »
  • « J’ai tout un système d’administration. D’abord une main de fer. Je ploie tout sous ma main de fer. »
  • « L’impôt sur les boissons ? Je vous sais gré de m’avoir adressé cette grave et intelligente question. Personne, mieux que moi, ne saurait y répondre. Demandons plus à l’impôt et moins aux contribuables. »

[modifier] Les convictions de Papa

Deux jeunes gens s’aiment, malheureusement leurs pères sont adversaires politiques.
Le jeune homme est prêt, par amour, à partager les convictions du papa de sa belle, mais cela ne s’avère pas si facile.

  • « On soutient un ministre tant que cela ne l’empêche pas de tomber ; mais le jour où ça l’empêcherait de tomber, on le lâche. Il tombe, et on a la chance de le remplacer. »
  • « [Mon groupe politique] ne se laisse guider que par sa conscience... sa conscience du moment. »
  • « J’ai porté mes convictions à gauche, à droite, au centre ; elles sont restées inébranlables. »
  • « Asseyez-vous dans le cabinet de travail de Papa, il n’y entre jamais. »
  • « Je ne veux rien dire des nouveaux candidats, dont je m’honore d’être l’ami, mais ce sont des imbéciles. »
  • « J’écris [à mes électeurs] que je ne change pas d’opinion, parce que je change ; sans cela je n’aurais pas besoin d’écrire. »

[modifier] Le voyage d’agrément

Un monsieur est condamné à 15 jours de prison pour avoir, ivre, rossé des gardiens de la paix un soir de fête avec des amis.
Pour cacher cet emprisonnement à sa femme, il va tenter de lui faire croire qu’il part 15 jours seul en Italie.

  • « Comme moraliste, je suis sévère, mais comme homme, je ne déteste pas la gaudriole. »

[modifier] Et pêle-mêle

  • « Il a avoué en ne répondant rien quand je l’ai foudroyé de mon silence. » (Le Club)
  • « Les hommes peuvent s’étonner parfois qu’on les aime, jamais qu’on les admire. » (Les tapageurs)
  • « - Avec qui cause-t-elle ? - Avec un monsieur qu’elle n’écoute pas, ce doit être son mari. » (Les Tapageurs)
  • Une phrase à la Sacha Guitry : « Je crois que si on lui donnait 22 ans, elle les prendrait. » (Le Chef de division)
  • Et une autre à la Audiard : « On pardonne trop facilement aux imbéciles. Voilà pourquoi il y en a tant : ça les encourage. » (Les Grands Enfants)

[modifier] Œuvres

[modifier] Liens externes / Théâtre complet en ligne

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