Dourdou de Camarès

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Dourdou de Camarès
Le confluent du Tarn et du Dourdou de Camarès
Longueur 86,9 km
Débit moyen 12,1 m3.s-1
mesurés à Vabres-l'Abbaye
Surface du bassin 658 km2
Se jette dans Tarn
Bassin collecteur Garonne
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie

Le Dourdou de Camarès est une rivière du sud de la France région Midi-Pyrénées. À ne pas confondre avec le Dourdou de Conques qui est une autre rivière. La rivière a une eau claire et poissonneuse qui peut virer vers une couleur rouge ocre lors de gros orages. Elle traverse des zones géologiques riches en argile ferrique et collecte les eaux de pluie chargée de cette couleur ocre. La rivière du Tarn qui reste claire par beau temps est colorée par les eaux de la Dourdou lors des fortes pluies.

Sommaire

[modifier] Géographie

Il prend sa source dans les monts de l'Espinouse (Hérault). Dans sa partie initiale, il marque la frontière entre les départements de l'Hérault et du Tarn. Entre Fayet et Camarès, le Dourdou serpente dans de larges prairies et son cours est coupé par de grandes chaussées de moulins. Ses berges sont assez dégagées. Peu après, il coule dans une profonde vallée et prend un profil torrentueux en franchissant quelques passages difficiles et superbes pour les pêches sportives. A Brusque, il se calme légèrement dans de belles prairies en formant de longs courants vifs sur un fond de galets. Grossi par le Nuéjouls en aval de Fayet, le Dourdou, large de dix à douze mètres, prend son profil presque définitif de rivière. Il revient en Aveyron prés du village d'Arnac-sur-Dourdou et se jette dans le Tarn à Broquiès. Ses eaux sont assez rapides et il mesure deux à trois mètres de largeur.

[modifier] Principaux affluents

[modifier] Hydrologie

Le débit du Dourdou de Camarès a été observé pendant une période de 32 ans (1961-1992), à Vabres-l'Abbaye, localité du département du Tarn, située tout près du confluent avec le Tarn[1]. Le bassin versant de la rivière est de 658 km².

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Vabres-l'Abbaye est de 12,1 m³ par seconde.

Le Dourdou de Camarès présente des fluctuations saisonnières de débit importantes, avec des hautes eaux d'hiver portant le débit mensuel moyen à des niveaux situés entre 17,2 et 21,4 m³ par seconde, de janvier à avril inclus (maximum en février), et des basses eaux d'été, de juillet à début octobre, accompagnées d'une baisse du débit moyen mensuel allant jusque 3,09 m³ au mois d'août, ce qui reste assez confortable.

Cependant, le VCN3 peut chuter jusque 1,6 m³ par seconde, en cas de période quinquennale sèche, ce qui ne peut être qualifié de sévère (voir note [2] ).

D'autre part, les crues peuvent être extrêmement importantes. Les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 280 et 440 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale vaut 550 m³ par seconde, tandis que le QIX 20 est de 650 m³. Enfin le QIX 50 se monte à 780 m³ par seconde. (voir note[3] ). Ces chiffres sont très élevés, ils atteignent 75 % de ceux de l' Agout à Lavaur, dont le bassin est pourtant 3,5 fois plus vaste. Ils sont supérieurs aussi à ceux de l' Hérault, proportionnellement à l'étendue du bassin. Mais ils le cèdent cependant à ceux de l' Ardèche.

Le débit instantané maximal enregistré à Vabres-l'Abbaye a été de 650 m³ par seconde le 1er septembre 1992, tandis que la valeur journalière maximale était de 487 m³ par seconde le 17 janvier 1972. En comparant le premier de ces chiffres aux valeurs des différents QIX de la rivière, il apparaît que cette crue était d'ordre vicennal et donc nullement exceptionnelle. On peut considérer qu'elle est destinée à se répéter tous les 20 ans en moyenne.

La lame d'eau écoulée dans le bassin du Dourdou de Camarès est de 581 millimètres annuellement, ce qui est élevé, près de deux fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, tous bassins confondus, et largement supérieur également à l'ensemble du bassin versant de la Garonne (384 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) se monte dès lors à 18,3 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Départements et villes traversées

[modifier] Histoire

Le 23 août 1944, les résistants du Corps Franc de la Montagne Noire venus de Cambon, ont fait sauter partiellement le Pont de la Mouline qui permet à la route reliant Murat-sur-Vèbre et Castanet-le-Haut, de franchir le Dourdou. Un dur combat s'est engagé entre eux et les troupes allemandes se repliant vers la Vallée du Rhône. Un monument perpétue le souvenir des résistants tombés ce jour-là.

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station O3594020 - Le Dourdou à Vabres-l'Abbaye (option Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
  2. Le VCN3 est une mesure des étiages qui correspond à la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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