Dentelle d'Alençon

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La dentelle d'Alençon est une dentelle originaire de la ville d'Alençon.

Parfois appelée la « reine de la dentelle », la dentelle d'Alençon débute au XVe siècle dans une concurrence avec le « point de Venise ». Vers les années 1660, Marthe La Perrière invente le « Point d’Alençon » qui obtient alors de Colbert un privilège de manufacture royale. Le « point d'Alençon », dont le secret fut longtemps jalousement gardé, est une dentelle à l'aiguille caractérisée par un réseau de mailles bouclées, des points de fantaisie appelés « modes », des brodes (mèches de fils recouvertes de points de feston serrés formant les reliefs) recouvertes de points de boutonnière serrés et, après 1775, parfois faites de crin de cheval. Le réseau de mailles bouclées est mis au point vers 1690, mais n'est appelé « point d'Alençon » que vers 1720. À partir de 1855 apparaissent les motifs ombrés (séries de points plus ou moins serrés de manière à obtenir un effet de clair obscur).

L'industrie de la dentelle d'Alençon, qui est, depuis le XVIIIe siècle, la plus prestigieuse et la plus coûteuse des dentelles, a connu depuis sa création une vogue croissante jusqu'au déclin de cette industrie au début du XXe siècle sous la concurrence de la dentelle mécanique. Aujourd'hui, l'Atelier national du point d'Alençon préserve et transmet, sous l’égide du Ministère de la Culture, la tradition et la technique de ce point de dentelle particulier tout en s'efforçant d'en renouveler la technique en transplantant les caractéristiques du « Point d'Alençon » sur de nouveaux matériaux et en créant de nouvelles gammes de produits dérivés.

[modifier] Référence

  • Gérasime Bonnaire Despierres, Histoire du point d’Alençon, depuis son origine jusqu’à nos jours, Paris, Renouard, H. Laurens, 1886

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