Danielle Casanova

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Casanova.

Danielle Casanova (née Vincentella Perini à Ajaccio (Corse) le 9 janvier 1909 - Auschwitz, 9 mai 1943) était une militante communiste et une résistante, morte en déportation à Auschwitz. Elle a été responsable des Jeunesses communistes, avant de fonder l'Union des jeunes filles de France.

Sommaire

[modifier] Enfance et jeunesse

Fille d'instituteurs, Vincentella Perini poursuit ses études secondaires à Ajaccio puis au collège du Luc (Var) où elle suit l'une de ses professeurs. Après un bref passage en classe préparatoire, elle s'inscrit à l'école dentaire de Paris, préférant une profession libérale à la fonction publique. Elle y découvre l'Union fédérale des étudiants, organisation étudiante de gauche à laquelle elle adhère avant d'en devenir responsable. Elle rencontre son mari, Laurent Casanova, au sein de cette organisation. En 1928, elle s'engage dans les Jeunesses communistes.

[modifier] Activité politique de l'entre-deux-guerres

Vincentella se fait alors appeler Danielle et devient très vite secrétaire du groupe de la faculté de médecine. Tout en poursuivant ses études, elle rejoint le Comité central du mouvement au VIIe congrès en juin 1932, puis la direction du mouvement en février 1934, où elle est la seule femme. Face à la très rapide augmentation des effectifs de la JC, le VIIIe congrès réuni à Marseille en 1936 la charge de fonder l'Union des jeunes filles de France. Cette organisation, bien que proche de la JC, a vocation à créer un mouvement de jeunes filles pacifiste et anti-fasciste. Élue secrétaire générale de l'UJFF lors de son premier congrès en décembre 1936, elle organise par ailleurs une action de collecte de lait concentré pour aider les enfants d'Espagne victimes de la guerre civile.

[modifier] Résistance

Lors de l'interdiction du PCF en septembre 1939, Danielle Casanova passe dans la clandestinité, et contribue au journal Le Trait d'Union. À partir d'octobre 1940, elle participe à la mise en place des Comités féminins en région parisienne. Tout en continuant à contribuer à la presse clandestine, notamment pour la Pensée libre et en fondant la Voix des femmes, elle organise des manifestations contre l'occupant, notamment les manifestations des 8 et 11 novembre 1940[1] suscitées par l'arrestation du professeur Paul Langevin, puis celle du 14 juillet 1941.

Elle est arrêtée par la police française le 15 février 1942 alors qu'elle ravitaillait Georges Politzer et sa femme. Emprisonnée à la prison de la Santé puis au fort de Romainville fin août 1942, elle est déportée à Auschwitz le 24 janvier 1943 où elle sert dans l'infirmerie du camp en tant que chirurgien-dentiste. Elle ne cesse jamais de militer, organisant publications et manifestations clandestines au dépôt, puis au fort, et finalement la solidarité dans le camp de concentration. Elle décède le soir du 9 mai 1943 du typhus.

[modifier] Renommée posthume

Héroïne de la Résistance, de nombreuses rues, écoles, collèges et lycées ont été baptisés de son nom après la Libération, notamment dans beaucoup de communes acquises au Parti communiste, mais également à Paris. Un des ferrys de la SNCM, reliant Marseille et la Corse, a également été baptisé Danielle Casanova.

[modifier] Notes

  1. Article du 10 novembre 1980 du journal l'Humanité [1]

[modifier] Bibliographie

Pierre Durand, Danielle Casanova l'indomptable, éditions Messidor, Paris, 1990.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

http://www.curagiu.com/casanova.htm un site consacré à Danielle Casanova