Daniel Rabel

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Daniel Rabel né à Paris en 1578, mort et enterré à Paris, sans descendance, le 3 janvier 1637, est un peintre et graveur français.

Fils de Jean Rabel, Daniel Rabel peignit des portraits en miniature, des fleurs, des oiseaux, des papillons.

Parmi les objets du trésor de Saint-Denis, il enlumina la Bible et édita un livre sur les armoiries d’Allemagne. Il travaillait beaucoup, comme son père, pour l’astronome Nicolas de Peiresc, élève de Galilée. C’est peut-être lui qui grava la première carte de la lune, l’année d’avant sa mort.

En 1633, le savant Peiresc correspondait avec un Rabel et lui demandait d’exécuter des dessins d’après des vases antiques possédés par des particuliers. Les minutes de ces lettres, datées des 21 mars, 4 avril, 12 juin, 16 juillet 1633, sont conservés dans la riche bibliothèque de Carpentras, elles ne mentionnent malheureusement aucune adresse[1].

En 1612, il est peintre du duc de Nevers Charles de Gonzague. En 1618 il s’installe à Saint-Germain-des-Prés, où il peint Suite de fleurs (1624, Cabinet des estampes de la BNF) et Ballet de la douairière de Bilbao (Louvre).

Il aurait également peint des paysages à l’huile, ainsi que des sujets de chasse.

Il alla a Madrid pour Louis XIII qui lui commanda le portrait de sa fiancée Anne d’Autriche, et le nomma ingénieur du roi en 1625.

En 1631 et 1632, il fut le premier peintre employé par Gaston d'Orléans, troisième fils d’Henri IV.

De 1617 à sa mort, il fut aussi dessinateur de théâtre et de ballet de cour. Sa veuve, Anthoinette Guibourg, épousera d'ailleurs Jacques de Belville, maître des ballets du roi et ami de la famille.

Prince de l’art botanique, exilé par Mazarin à Blois, Rabel étudiait aussi les étoiles.

Il fut le fondateur du premier jardin botanique de province et importa, par l’entremise de son médecin Brunyer, de nombreuses espèces des Antilles[2].

Ses descendants semblent avoir continué de vivre à Blois, où un Kléber Rabel figure sur le monument au mort de 1914 ; son frère vivait encore en 1962.

La Bibliothèque nationale de France détient l’original des planches qui viennent d’être éditées : Daniel Rabel : « Recueil de cent fleurs et insectes » (édition Anthèse reprise par Claude Draeger, 1991) ; carton pour le ballet royal : Daniel Rabel, Esquisse pour un opéra du grand bal de la Douairière de Billebahaut : musique de l'Amérique (Bibliothèque nationale de France, Cabinet des Estampes).

[modifier] Source

  • Léo R. Schidlof, La Miniature en Europe aux XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, Graz, Akademiche Druck Verlagsanstalt, 1964, vol. II (M-Z).

[modifier] Notes

  1. Sources : Archives du Louvre, janvier 1947 ; Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, tome XIII ; Encyclopædia Universalis, index 3, p. 2473 - col. 1.
  2. Y aurait-il un lien avec la ville de Jean-Rabel en Haïti ?