Cryptarithme

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Un cryptarithme, aussi connu sous les noms d'arithmétique verbale, d'alphamétique et de cryptarithmétique, est un casse-tête numérique et logique qui consiste en une équation mathématique où les lettres représentent des chiffres à trouver.

Sommaire

[modifier] Description

L'équation comporte habituellement des opérations mathématiques de base, telles l'addition et la multiplication. L'exemple le plus connu, publié en juillet 1924 dans Strand Magazine, est dû à Henry Dudeney :

    S E N D
+   M O R E
= M O N E Y

Chaque lettre représente un seul chiffre et le chiffre le plus significatif est différent de zéro. Idéalement, le casse-tête doit avoir une solution unique.

La solution est O=0, M=1, Y=2, E=5, N=6, D=7, R=8, and S=9.

Une solution détaillée faite à la main est donnée plus bas.

[modifier] Historique

Ce casse-tête est relatiment ancien et son inventeur est inconnu. Par exemple, la magazine The American Agriculturalist de 1864 démontre que ce n'est pas Sam Loyd, un spécialiste américain de casse-têtes mathématiques, qui a développé ce casse-tête. Le nom crypt-arithmétique est dû à Minos (un spécialiste belge de casse-tête, dont le vrai nom est Maurice Vatriquant), qui en fit la première usage en mai 1931 dans Sphinx, un magazine belge de mathématiques ludiques. En 1955, J. A. H. Hunter introduit le mot « alphametic » pour identifier des cryptarithme dont les lettres forment des mots ou des phrases intelligibles.

[modifier] Résolution

Pour résoudre à la main un cryptarithme, il faut faire des déductions astucieuses et une recherche extensive parmi les possibilités. Par exemple, dans l'exemple fourni au début de l'article, le M du résultat est 1, puisqu'il s'agit de la retenue de la somme de deux nombres. Il est donc logique d'estimer que S=9 ou S=8, puisque ce sont les deux seuls nombres qui peuvent donner une retenue lorsqu'additionnés à M=1 ou M=2 (de M O R E).



L'utilisation de l'arithmétique modulaire peut aider à résoudre. En particulier, la réduction par 9 est souvent utile. Toujours dans l'exemple, ce principe affirme que S+E+N+D + M+O+R+E doit égaler M+O+N+E+Y modulo 9, donc S+E+D+R-Y est exactement divisible par 9.

En informatique, les cryptarithmes sont facilement résolubles à l'aide du retour sur trace. Ils servent aussi en tant qu'application pédagogique pour analyser les performances des algorithmes qui génèrent les permutations de n objets.

[modifier] Exemples

Voici les plus beaux exemples français (compilés par Naoyuki Tamura [1]):

UN+UN+NEUF=ONZE

CINQ+CINQ+VINGT=TRENTE

ZERO+NEUF+NEUF+DOUZE=TRENTE

ZERO+ZERO+ZERO+UN+DOUZE=TREIZE

ZERO+ZERO+SEPT+SEPT+SEIZE=TRENTE

ZERO+UN+TROIS+ONZE+QUINZE=TRENTE

ZERO+TROIS+TROIS+TROIS+SEPT=SEIZE

ZERO+TROIS+TROIS+DOUZE+DOUZE=TRENTE

ZERO+QUATRE+QUATRE+ONZE+ONZE=TRENTE

UN+UN+QUATRE+DOUZE+DOUZE=TRENTE

UN+DEUX+DEUX+DEUX+DEUX=NEUF

UN+QUATRE+CINQ+CINQ+QUINZE=TRENTE

TROIS+TROIS+TROIS+CINQ+SEIZE=TRENTE

QUATRE+QUATRE+QUATRE+NEUF+NEUF=TRENTE

[modifier] Voir aussi

[modifier] Article connexe

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources