Critique de l'académisme de 1850 à nos jours
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- 1850-1918 : succès ou rejet
- Grand Dictionnaire Universel de Pierre Larousse (1866) : "[Bouguereau] est sans contredit l'un de peintres les plus estimables de notre école contemporaine." A propos de La Naissance de Vénus de Cabanel : "Les connaisseurs admirèrent le bel agencement des lignes, la délicatesse et la pureté des contours, la souplesse du torse modelé dans les tons clairs et lumineux." -E. Zola, Salon de 1876 : "Je sors du Salon, ne voyant pas ce que l'on gagne à continuer une promenade fastidieuse..."
- 1918-1960 : rejet net et évident
André Malraux, Les voix du silence , 1951 : "Nous ne connaissons aucune école de peinture aussi dérisoire que celle des officiels d'alors [les académiques]" Jean Cassou : "On comprend que Gérôme, Meissonier, Roybet, Bouguerau,Cormon, Detaille, je ne sais qui et leurs homologues de tous les pays, avec leurs mousquetaires et leurs femmes nues ou habilées et leur imagerie biblique, patriotique, moralisatrice, galante ou idiote et le reste soient abolis de notre mémoire."
- 1960 à nos jours : académisme réhabilité
attribuable aux idées postmodernistes de l'art et de son histoire Marc Steven Walker (conservateur au Musée de Montréal) 1984 : "L'aptitude de Bouguereau à faire coïncider le rêve et la réalité est remarquable, et sa Vénus [Naissance de Vénus] est probablement le plus bel exemple de nu idéalisé qui conserve en même temps toutes les qualités tactiles du monde de la réalité..." Signal des valeurs renversées : Musée créé dans la gare d'Orsay (1986).
