Crédit foncier de France

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Repères historiques
Création : 1852
Dates clés : 1999, privatisation
Fiche d’identité
Forme juridique : Société anonyme
Actionnaires : Groupe Caisse d'Epargne
Effectif : 4 000
Site corporatif : http://www.creditfoncier.fr
Consultez la documentation du modèle

Le Crédit foncier est un organisme financier spécialisé dans le financement de l'immobilier en France.

Sommaire

[modifier] Activité

Filiale du Groupe Caisse d'Epargne, le Crédit foncier propose différents services de crédits, de prêts et de montages financiers aux entreprises et aux particuliers. Il finance aussi les activités des administrations et des entreprises du secteur public en France et à l'étranger.

Le Crédit foncier, qui compte plus de 1,2 million de clients et 4 000 collaborateurs, a réalisé en 2006 un résultat net de 350 millions d'euros[1].

[modifier] Histoire

Créée le 28 mars 1852 par Louis-Napoléon Bonaparte, la Banque foncière de Paris devient le Crédit foncier de France le 10 décembre 1852. Ce nouvel établissement est placé sous l'autorité du ministère des Finances et dirigé par un gouverneur assisté de deux sous-gouverneurs.

Le Crédit foncier est créé pour financer la modernisation de l'agriculture par l'intermédiaire de prêts à long terme (50 ans). Mais à partir de 1860, les attributions du Crédit Foncier s'étendent au financement des collectivités locales pour répondre aux initiatives du Second Empire en matière d'équipements et d'aménagement urbains. Il s'engage alors dans le financement des grands travaux urbains lancés à l'initiative du baron Haussmann, participant notamment aux transformations de Paris sous le Second Empire.

Son rôle est aussi de mettre un peu d'ordre dans le secteur du financement des particuliers, qui manquait alors d'établissements et de circuits officiels. Le gouvernement décide notamment que les crédits à long terme et les prêts hypothécaires seront financés par émission d'obligations foncières ou de lettres de gage.

Le Crédit Foncier concurrence alors directement la Caisse des dépôts et consignations pendant près de 50 ans. Sous la IIIe République, Jules Ferry s'appuie sur lui pour lancer la construction d'écoles. Mais suite à des mésaventures à l'étranger, notamment en Égypte, et à la crise de l'immobilier parisien, ses dirigeants décident dans les années 1880 d'investir en province, puis dans l'immobilier en région parisienne. Les difficultés financières marquent la période de l'entre-deux guerres.

Après la Seconde Guerre mondiale, le Crédit foncier de France occupe un rôle de premier plan dans l'effort de reconstruction. Son activité principale se concentre alors progressivement sur les prêts aux communes et aux particuliers. Soutenu par les pouvoirs publics, l'établissement élargit sa gamme de services et distribue, dans les années 1970-1980, 75 % des prêts aidés par l'Etat. À partir de 1985, le Crédit foncier de France se repositionne sur le marché des collectivités locales puis subit la crise de l'immobilier avant de perdre le quasi-monopole qu'il détenait sur la distribution des PAP (prêts aidés en accession à la propriété), qui seront remplacés en 1996 par le prêt à taux zéro.

Le Crédit foncier de France cède alors une partie de ses filiales et se recentre sur le crédit immobilier, les services liés à l'épargne et au crédit, l'administration de biens et l'activité patrimoniale.

Privatisé en 1999 sous l'impulsion du Gouverneur Meyssonnier et de son numéro deux, Régis de Laroullière, l'établissement est racheté par le Groupe Caisse d'Epargne. Son siège social s'installe en 2003 à Charenton-le-Pont. En 2005, le Crédit Foncier de France fusionne avec Entenial (fusion du Comptoir des Entrepreneurs et de la banque La Hénin), A3C et Crédit Foncier Banque et obtient le statut de banque.

En 2007, le Crédit Foncier lance la toute première solution française de prêt viager hypothécaire.

[modifier] Notes et références

  1. Chiffres au 31 décembre 2006

[modifier] Liens externes