Collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles

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L' Église collégiale de Sainte Gertrude fut consacrée en présence d' Henri III Empereur du Saint Empire romain de la nation germanique en 1046 et de l'évêque de Liège Wazon.

Collégiale Sainte-Gertrude (XIe-XIIIe siècle)
Collégiale Sainte-Gertrude (XIe-XIIIe siècle)


Sommaire

[modifier] Description

Après l'incendie de l'an 1000, la communuauté religieuse fondée par Sainte Gertrude rebâtit l'église actuelle ou peu s'en faut. Son caractère s'affirme dans le plan basilical à deux choeurs, mis au point par les Carolingiens s'inspirant à la fois de Rome et de Byzance. L'église a des dimensions importantes : plus de 100 m d'un choeur à l'autre, 25m de large au vaisseau plus de 44 au transept oriental. La pointe du clocher culmine à 50 m.

Aujourd'hui l'église est devenue paroissiale: les bâtiments conventionnels ont disparu dans les bombardements allemands lors de la Campagne des 18 jours en mai 1940.


Le clocher de l'église de Nivelles était avant les destructions de la guerre surmontée d'une flèche gothique. On remplaça le clocher par une tour octogonale de style roman tradif, telle qu'elle aurait pu couronner un avant-corps avant le XIIe siècle. La querelle entre experts à ce sujet fut tranchée par la population consultée par référendum.

Voir sur ce site en ligne l'avant de ce monument roman, l'un des plus grands d'Europe [1]

[modifier] Intérieur de la collégiale

Nef de la collégiale Ste-Gertrude à Nivelles XI-XIIIe
Nef de la collégiale Ste-Gertrude à Nivelles XI-XIIIe

Claudine Ronnay-Docmans écrit dans Le Patrimoine majeur de Wallonie :

« A l'intérieur de l'église; plus encore qu'à l'extérieur, on est saisi par l'ampleur des volumes et la rigueur des articulations othogonales. L'axe médian s'affirme par la succession des trois arcs diaphragmes qui scandent le vaisseau; emportant le regard au-delà des croisées de transept vers l'un ou l'autre chœur. Sous un plafond plat, le vaisseau règne entre deux files de neufs piliers reliés par de grands arcs en plein cintre. Un cordon continu court le long des murs goutteraux sous l'enfilade de deux fois quatre baies cintrées. La même ordonnance mais en réduction,, caractérise les bas-côtés. Ici, le plafond initial a été remplacé , à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle; par des voûtes sur nervures en pierre bleue, dont les clés sont peintes aux armes des abbesses. Le plafond de la nef se poursuit au-dessus des croisées des deux transepts, dont les bras ont été couverts de voûtes sur nervures au XVIIe siècle. Les chapelles au plan carré qui y sont greffées sont voûtées d'arêtes.[1]  »

Ce cadre, poursuit l'auteure si spectaculaire

« évoque irrésistiblement la splendeur des liturgies ottoniennes , telles que nous les connaissons pour l'abbaye d' Essen en Allemagne[2] »

[modifier] Le mobilier de la collégiale

On doit une partie du mobilier de la collégiale au célèbre artiste Laurent Delvaux. On peut y apercevoir notamment une chaire de vérité assez impressionnante.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens et documents externes

Les restaurations de la Collégiale - Icomos/Unesco Conseil International Monuments et sites. Vol 20-21-22

[modifier] Notes

  1. Le Patrimoine majeur de Wallonie p. 44
  2. Ibidem, p. 45