Collège du Saint-Esprit

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Fondé en 1938 par par des prêtres de la Congrégation du Saint Esprit à partir du Collège Père Laval, le Collège du Saint Esprit est une institution de l'enseignement secondaire catholique à Maurice. Situé rue Sir Virgil Naz, à Quatre-Bornes, il est considéré comme faisant partie des établissements les plus prestigieux du pays. Le collège n'accueille que des garçons.

Sommaire

[modifier] Origines

À l'époque de la création du collège, l'éducation est payante. Il existe une demande pour un enseignement de qualité qui dispenserait aussi des valeurs chrétiennes. L'évêque d'alors, Monseigneur Murphy, décide donc de rouvrir le Collège Père Laval, qui avait auparavant fermé faute de moyens suffisants. Il le renomme Séminaire Collège du Saint Esprit pour montrer que le diocèse s'impliquera davantage dans l'établissement afin d'assurer sa pérennité. Il en prend lui même la direction et fait le pari d'un collège dispensant une formation rigoureuse. Le pari est gagné à la rentrée de 1938 lorsque la capacité d'accueil maximale atteinte.

Dans un premier temps, à travers une campagne de communication mêlant bouche à oreille et presse écrite, ce sont surtout les fils de ses fidèles qu'il vise en tentant de révéler et susciter des vocations à la vie religieuse. Après un ralentissement d'activité pendant la Seconde Guerre mondiale dû à la mobilisation des enseignants ,le collège va croître rapidement tout au long du vingtième siècle.

[modifier] Enseignements

À ses débuts, le collège ne prépare qu'au School Certificate. Puis, l'évolution des effectifs ainsi que l'agrandissement graduel de ses locaux va changer la donne. En 1952, le collège est autorisé à présenter des candidats à la Bourse d'Angleterre et obtient du même coup son premier lauréat : Robert Rey. C'est le début d'une longue série qui se perpétue jusqu'aujourd'hui.

Mais ce collège n'a pas bâti sa réputation uniquement sur des critères académiques. Ses élèves et ses professeurs se sont aussi distingués dans le sport en étant sacrés champions des championnats d'athlétisme plusieurs années d'affilée. Dans le domaine socioculturel, ils ont fait parler d'eux en organisant le premier concert de solidarité des lycéens mauriciens, Solidariteen. Ils ont ainsi fait leur la maxime de Juvénal, « mens sana incorpore sano », en mettant l'accent sur le développement personnel sur l'éducation physique et sportive via les nombreuses associations/clubs d'élèves qu'ils ont contribué à former. C'est dans ce microcosme que s'est constitué un fragile esprit de corps qui fluctue selon les promotions ainsi qu'une mentalité grande école parfois critiquée.

Au fil des années, le collège va toutefois faire face au soubresauts de l'histoire de Maurice. L'indépendance du pays en 1968 et surtout l'introduction de l'éducation gratuite en 1977 va changer les perspectives d'avenir des futurs détenteurs du Higher School Certificate. Le Collège aura désormais un recrutement plus représentatif de la population et cela va conduire à un changement de mentalité. Depuis 2003 et la réforme du très élitiste du Certificate of Primary Education, la mutation est encore plus prononcée, réveillant des craintes de nivellement par le bas ainsi qu'une remise en cause du mode d'enseignement.

Le corps enseignant et la direction de l'école ont changé, les religieux ayant passé le relais aux laïcs. Bien que dépendant toujours de l'évêque, les professeurs et le recteur sont maintenant rémunérés par l'État mauricien. L'élève du collège essaie quant à lui avec plus ou moins de réussite de marcher dans les pas de ses prédécesseurs. Il tente de rester fidèle à la devise qu'il porte sur son cœur, Ignis Vibrante Lumine, tel le feu qui brûle pour éclairer.

[modifier] Source

  • Monseigneur Amédée Nagapen

[modifier] Compléments

[modifier] Liens externes