Cokerie de Drocourt

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La cokerie de Drocourt se situe sur trois communes, Hénin-Beaumont, Rouvroy et Drocourt dans le Pas-de-Calais. L'entrée principale se situe dans la rue G. Capelle à Hénin-Beaumont (anc. Hénin-Liétard)

Elle fut en activité pendant près d'un siècle.
Ce fut l'une des plus grandes cokeries en Europe.

Construite à l'époque des Compagnies minières, par la Compagnie des mines de Drocourt, puis Mines de Vicoigne Noeux Drocourt, elle sera ensuite nationalisée en 1946, comme toutes les industries charbonnières en France.

Intégré dans les Houillères du Bassin du Nord Pas de Calais (HBNPC) qui exploitent des puits d'extraction, des usines diverses de traitement du charbon, des Centrales thermiques, elle recevra de très importants investissements qui en feront un pilier et une vitrine de l'industrie charbonnière.

À l'origine, se trouvaient sur ce site les fosses 1 ou la Parisienne, mise en exploitation par des industriels belges en 1879. La fosse 3 le fut en 1895, à l'est. Un lavoir, la cokerie et une centrale thermique furent également implanté sur ce grand carreau des usines, puis une usine à benzol vers 1950 (Norbenzol).

En 1939, elle produit 700 tonnes de coke métallurgique dans 4 batteries de 25 fours en très mauvais état.

Les HBNPC décident de la moderniser et d'en faire une cokerie importante. Le charbon utilisé provient alors de tout le Groupe d'Hénin-Liétard.

À partir de 1956, la production est portée à 2000 tonnes par jour et, en 1959, à 3000.

La mise en route de la batterie n°2 en 1959 en fait la plus productive de France.

Le 14 décembre 1962, la mise en marche des batteries n°33 & 34 porte la capacité de la cokerie à 3.900 tonnes de coke par jour en utilisant 5000 tonnes de charbon.

Le 21 novembre 1969, 2 nouvelles batteries, les n°31 et 32, portant la capacité de l'usine à 5050 tonnes par jour de cokes avec 16 batteries totalisant 407 fours utilisant 6500 tonnes de charbon par jour: 550 ouvriers et 67 employés y travaillent.

En 1988, le lavoir, alimenté par les sièges 4/5 Sud et 3/15 de Méricourt ferme et est démantelé. La Cokerie obtient un statut d'autonomie et devient une Société filiale de Charbonnages de France sous le nom "Cokes de Drocourt SA". Elle ne produit que du coke de fonderie, tous les fours produisant du coke sidérurgique sont arrêtés.

La capacité est de 1700 tonnes par jour, soit un peu plus de 600 000 tonnes par an.

Dès 2000, Charbonnages de France tente de vendre ou de céder ces activités industrielles.
L'échec des projets de reprises entraîne l'arrêt progressif de la cokerie, la 1re ligne est arrêté en juin 2001.
L'arrêt définitif intervient le 25 mars 2002, le dernier défournement de coke a lieu, la cokerie est alors plongée dans le silence est l'abandon pendant quelques mois jusqu'à sa démolition complète de 2002 à décembre 2003. Le Quai de vente, le dépôt des locos et le rivage, qui se trouvaient sur d'autres sites sont également déconstruits.
Aucune installation industrielle, ni aucun bâtiment n'a été conservé. Seuls, les terrils permettent de localiser le site. La société "Cokes de Drocourt SA" est dissoute fin 2003.

En juin 2007 commence les travaux de terrassement à l'emplacement du lavoir de ce qui sera le parc des Îles et qui prendra désormais la place des industries charbonnière à Drocourt.