Codex de Dresde

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Page 2 du codex de Dresde
Page 2 du codex de Dresde

Le codex de Dresde (ou Codex Dresdensis) est un manuscrit maya de la région de Chichén Itzá (XIIe-XVe siècle). Il est composé de 39 feuillets de papier végétal « amate » plié en accordéon. Chaque feuillet à pour dimensions : 9 × 20,5 cm, longueur : 3,56m. Il est actuellement à la Sächsische Landesbibliothek de Dresde.

Sommaire

[modifier] L’essentiel à savoir

En 1739, le directeur de la Bibliothèque Royale de Dresde, Johann Christian Götze, achète ce manuscrit à un collectionneur privé à Vienne. Il passe totalement inaperçu pendant 70 ans. En 1810, Alexandre von Humboldt en publie pour la première fois cinq pages dans son ouvrage « Vues des cordillères et monuments des peuples indigènes de l’Amérique »[1]. Il est identifié comme maya seulement en 1828. C’est un manuscrit maya pictural précolonial qui présente le calendrier et les rituels associés. Le texte qui se trouvait dans la partie supérieure de chacune de ses feuilles a été effacé par l’eau ou l’humidité: la chambre forte où il était conservé fut inondée lors du bombardement allié sur la ville pendant la Seconde Guerre Mondiale (19 février 1945). D’après les spécialistes, le Codex de Dresde est le plus beau des codex mayas[2].

[modifier] Curiosités

  • Seuls 3 manuscrits mayas ont survécu aux flammes des autodafés et sont parvenus jusqu’à nos jours. On estime pourtant que la civilisation maya a conservé son système d’écriture sur codex pendant plus de mille ans.
  • Quelques fragments de manuscrits mayas ont été retrouvés dans des tombes, mais tellement détériorés par le temps que seules subsistent de petites traces de chaux et de pigments végétaux.
  • Les codex mayas étaient recouverts d’une peau de jaguar, animal sacré et symbole du pouvoir divin. Le jaguar est doté de sens très aiguisés. Il est capable de se camoufler dans la jungle et de se rendre « invisible ». Il vit dans les tanières souterraines et chasse au coucher du soleil. Chez les Mayas, il est l’intermédiaire entre le monde visible des hommes et le monde invisibles des esprits, le médiateur entre le jour et la nuit. Sa puissance et sa beauté en font un symbole de pouvoir, de noblesse, voire de royauté.

[modifier] Bibliographie

  • Michael D. Coe & Justin Kerr, L'art maya et sa calligraphie, Éditions de la Martinière, , 1997
  • Michael D. Coe, Breaking the Maya Code, Thames & Hudson, Londres, 1992
  • Nikolai Grube (dir.), Les Mayas, art et civilisation, Könemann, Cologne, 2000

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes