Codex Borbonicus

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Ci contre la page 12 du Codex Borbonicus. On peut voir le dieu Xipe Totec, « Notre Seigneur l’Écorché ». Ce dieu incarne le printemps et le renouveau de la végétation. Le prêtre qui représentait Xipe Totec se livrait à un rituel particulièrement macabre: il écorchait une victime et portait sa peau comme un vêtement pendant vingt jours. Ensuite, il se débarrassait de cette vieille dépouille sanglante et puante afin d´annoncer la renaissance de la nature ! En regardant ce dessin plus en détail, on peut reconnaître la peau fripée et les mains pendantes de la victime écorchée.
Ci contre la page 12 du Codex Borbonicus. On peut voir le dieu Xipe Totec, « Notre Seigneur l’Écorché ». Ce dieu incarne le printemps et le renouveau de la végétation. Le prêtre qui représentait Xipe Totec se livrait à un rituel particulièrement macabre: il écorchait une victime et portait sa peau comme un vêtement pendant vingt jours. Ensuite, il se débarrassait de cette vieille dépouille sanglante et puante afin d´annoncer la renaissance de la nature ! En regardant ce dessin plus en détail, on peut reconnaître la peau fripée et les mains pendantes de la victime écorchée.
La Page 13 originale du Codex Borbonicus, montrant la 13e trecena du calendrier aztèque.  La 13e trecena était placée sous les auspices de la déesse Tlazolteotl, qui est montrée en haut à gauche, donnant naissance à Cinteotl. La lecture se fait de bas en haut, de gauche à droite ; Les cases étant numérotées de 1 à 13. Le premier jour de la treizaine est 1-Tremblement (1-Ollin), suivi de 2-Silex, 3-Pluie, etc. jusqu'à 13-Eau
La Page 13 originale du Codex Borbonicus, montrant la 13e trecena du calendrier aztèque. La 13e trecena était placée sous les auspices de la déesse Tlazolteotl, qui est montrée en haut à gauche, donnant naissance à Cinteotl. La lecture se fait de bas en haut, de gauche à droite ; Les cases étant numérotées de 1 à 13. Le premier jour de la treizaine est 1-Tremblement (1-Ollin), suivi de 2-Silex, 3-Pluie, etc. jusqu'à 13-Eau

Sommaire

[modifier] Origine du Codex Borbonicus

Le Codex Borbonicus est un codex indigène du Mexique central. Il s'agit d'un ouvrage rituel. Bien qu'on ne puisse affirmer avec certitude s'il s'agit d'un codex préhispanique ou colonial, il est indéniablement aztèque. Son histoire est assez obscure. La première mention de son existence date de 1778 : il se trouve alors à la Bibliothèque de l’Escurial en Espagne. Il serait entré en 1823 (ou en 1826) dans les collections du Palais-Bourbon (c'est-à-dire l'assemblée nationale) à Paris.

[modifier] Sujet

Comme tous les codex précolombiens, il était à l'origine entièrement pictural, même si des annotations en espagnol ont été ajoutées par la suite. Ce sont d'ailleurs les espaces réservés pour ces annotations qui inclinent beaucoup de spécialistes à penser que le manuscrit date des années qui suivent immédiatement la conquête. Par ailleurs, il s'agit d'un codex de facture préhispanique, c'est-à-dire en papier indigène (amatl) plié en accordéon. Les deux premières et les deux dernières pages manquent. Il est divisé en trois parties :

  • un tonolamatl (« livre des jours »), c'est-à-dire un almanach rituel divisé en vingt treizaines
  • un cycle de 52 années
  • une partie consacrée au cycle des festivals annuels

La première partie partie présente une usure plus grande que les deux autres, ce qui suggère qu'elle a été consultée fréquemment. Ce codex est remarquable par son format imposant (39 x 40 cm) et sa longueur de plus de 14 mètres.

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Liens externes