Close combat

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Le close combat (littéralement en anglais, combat rapproché) ou CQC (Close Quarter Combat) a été développé notamment pendant la Seconde Guerre mondiale par des militaires anglo-saxons sur la base des arts martiaux japonais (Karaté, Judo, et Ju Jitsu essentiellement). Son créateur est communément réputé être le Major britannique W. E. Fairbairn. Il exposa une compilation de techniques de Close-Combat dans son ouvrage "Get tough !" (littéralement : "deviens fort").

Pour une approche réactualisée et moderne du close combat, on pourra utilement se référer à la Fédération des clubs de close combat et au récent ouvrage technique Le Close-Combat, Techniques et Entraînements, paru aux éditions Chiron.

La terminologie du close combat est élaborée en langue anglaise, a contrario du vocabulaire oriental habituellement rencontré dans les arts martiaux traditionnels.

Le close combat classique ayant été créé pour la guerre (contrairement aux "sports de combat"), il se caractérise par un amalgame de techniques incapacitantes ou mortelles, toutes basées sur des habiletés motrices simples, et visant exclusivement à mettre hors d'état de nuire un ennemi:

  • le plus vite possible
  • le plus efficacement possible
  • par tous les moyens possibles (mains nues, armes, objets divers utilisés comme armes)

Dans un combat pour survivre (de type non sportif), le seul but est d'éliminer la menace avant que celle ci ne nous élimine. La logique fondamentale du close combat est donc diamétralement opposée à celle des "sports de ring", qui tendent à prolonger l'événement un certain temps.

L'esprit du close combat est celui d'un engagement physique qui ne se veut pas symétrique avec un échange de coups (comme dans un duel), mais au contraire asymétrique. En close combat, le combattant cherche systématiquement à prendre l'initiative de l'assaut, puis à écraser l'ennemi sans concession. La défense est donc toujours un pis-aller (récupération de l'initiative) visant à rétablir l'action offensive. En close combat par exemple, le déplacement au sol est toujours avançant (forward drive).

Les techniques de combat à mains nues employées en close combat sont typiquement les plus dangereuses, les plus puissantes, et les plus simples que puisse générer le corps humain. Ces techniques sont choisies et adaptées pour marcher dans des conditions de stress maximum, et sur quelqu'un qui ne se laissera pas faire.

Le close combat est par nature extrêmement violent au regard des critères de jugements "normaux", car il est prévu pour fonctionner dans un cadre qui n'est lui-même plus "normal" (combat à mort).

Cette convergence autour d' un objectif stratégique focalisé (l'élimination de la force adverse) tend à faire émerger un noyau constant de couples de "gestes d'attaque / cibles anatomiques" (techniques visant à endommager les yeux, briser la nuque, casser les genoux, écraser la gorge etc).

En tant que système orienté vers un objectif stratégique, le close combat compose nécessairement un ensemble ouvert capable d'intégrer toute nouvelle donnée capable d'en améliorer l'efficacité. Il s'oppose également en ce point aux styles traditionnels qui sont des systèmes fermés (codifiés), et qui tendent à se dupliquer entre professeur et élève, identiquement à eux mêmes .

La méthode résultante du close combat est à la fois très facile à apprendre (quelques semaines) et effroyablement efficace (coups mutilants), ce qui ne la rend pas particulièrement populaire dans les cercles d'arts martiaux traditionnels.

Néanmoins, le close combat n'est pas aussi éloigné de la "voie du guerrier" que ce que l'on pourrait croire en première approche. La finalité profonde du combat étant, qu'on le veuille ou non, de survivre.

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