Clonorchis sinensis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Wikipédia:Lecture d'une taxobox
Comment lire une taxobox
Clonorchis sinensis
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Platyhelminthes
Classe Trematoda
Ordre Opisthorchiida
Famille Opisthorchiidae
Genre Clonorchis
Nom binominal
Clonorchis sinensis
(Cobbold, 1875)
Parcourez la biologie sur Wikipédia :

Clonorchis sinensis est un ver responsable d'une distomatose humaine, la clonorchose.
La douve de Chine, Clonorchis sinensis, est un ver de petite taille, parasite normal du porc, du chien et du chat qui, par sa présence chez l'homme, entraîne la distomatose hépatique d'Extrême-Orient.

Sommaire

[modifier] Répartition géographique et importance

Le clonorchose est la parasitose hépatique la plus fréquente du monde. Elle est endémique en Extrême-Orient. Son importance tient autant de la forte proportion des atteintes (40 % de la population en moyenne, 100 % dans certains foyers) qu'à leur gravité habituelle en zones d'endémie où les réinfestations sont constantes.

[modifier] Morphologie

L'adulte, très plat et translucide, est lancéolé arrondi à l'arrière, rougeâtre et mesure 10 à 20 mm de long.

[modifier] Biologie

Accumulés par centaines ou par milliers dans les canaux biliaires, ces adultes, pendant 25 ou 30 ans, pondent des oeufs caractéristiques : petites amphores de 27 sur 16 microns, avec clapet bordé d'un anneau et pointe postérieure, qui sont éliminés par la bile puis les selles. Le cycle est à deux hôtes intermédiaires : un escargot (mollusque aquatique du genre bythinia) et un poisson cyprinidé (poisson rouge) dont les muscles hébergent les métacercaires infectieuses enkystées. La contamination de l'homme se fait par ingestion de poisson cru ou mal cuit. Le cycle est bouclé quand les jeunes douves ont gagné les voies biliaires.

[modifier] Clinique

La distomatose hépatique d'Extrême-Orient est une affection qui, sous ses trois formes : fruste, moyenne et grave, touche plus de 30 millions d'homme.

  • La forme fruste, asymptomatique, se révèle à l'examen des selles. Elle correspond à des parasitoses faibles (moins de 100 douves).
  • La forme moyenne, due à quelques centaines de parasites, après des oedèmes et des épisodes diarrhéiques, aboutit à une hépatomégalie douloureuse progressive.
  • Dans la forme grave, chronique, résultant des réinfestations constantes en zones de grande endémie, le malade héberge des milliers de vers : après un tableau hépato-digestif aigu (vomissements, crises diarrhéïques, douleurs vésicales), apparaissent une forte anémie ( 2 millions ou même 1 million de G.R. / mm³ ) et une cirrhose avec hypertension portale, aboutissant à la cachexie séreuse et à la mort.

[modifier] Diagnostic

La constatation d'une hépatomégalie douloureuse avec éosinophilie à 15 ou 20 % fera recherhcer dans les selles ou le liquide de tubage duodénal les oeufs caractéristiques.

[modifier] Traitement

Il n'existe pas de médicaments spécifiques mais on pourra, dans les infestations sévères, essayer l'un des médicaments suivants, malgré leur grande toxicité :

  • Hexachloroparaxylène
  • Bithionol.

Dans les infestations légères ou moyennes, on se contentera de traitements symptomatiques.