Claude Tillier

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Claude Tillier, né le 11 avril 1801 à Clamecy (Nièvre) et mort le 12 octobre 1844, fut un pamphlétaire et romancier français .

Fils d'un serrurier aux maigres ressources, il put pourtant suivre des études au lycée de Bourges grâce à une bourse accordée par la ville de Clamecy. Ses classes terminées, la modicité de sa fortune l'obligea à embrasser la profession de maître d'études à Soissons, puis à Paris. Il raconta dans ses mémoires comment « son bouquet de rhétorique au côté, comme un domestique à la Saint-Jean, il alla offrir ses services aux revendeurs de grec et de latin de la capitale. » Il finit par être renvoyé, et, en 1821, il tomba au sort et effectua un service militaire de six ans. À son retour, il fut nommé instituteur puis directeur d'école. Parallèlement, il œuvrait comme journaliste à L’Indépendant à Clamecy, puis à L’Association, un journal démocratique de Nevers, pour lesquels il écrivit aussi des feuilletons. Ses prises de position à l'encontre des notables locaux lui coûtèrent son poste de directeur à Clamecy.

Il mourut d'une maladie de poitrine. Claude Tillier repose à Nevers ; son monument se trouve dans le carré 8 du cimetière Jean-Gautherin. Un buste représentant Claude Tillier est visible à Clamecy.

[modifier] Son œuvre

Georges Brassens disait : « Quiconque n'a pas lu Mon Oncle Benjamin ne peut se dire de mes amis.»
En 1969, Édouard Molinaro utilisa ce livre pour réaliser son film Mon oncle Benjamin adaptation cinématographique avec entre autres l'interprétation de Jacques Brel — dans le rôle principal — de Claude Jade et de Bernard Blier.

[modifier] Citations

  • « Les valets applaudissent toujours aux orgies des maîtres, quand ceux-ci laissent du vin dans les bouteilles. » Extrait des Pamphlets.
  • « Pourquoi donc, en effet, le riche serait-il plus heureux que le pauvre ? Il ne travaille point ; eh bien ! il n'a pas le plaisir de se reposer. » Extrait de Mon oncle Benjamin.
  • « Je ne sais pas, en vérité, pourquoi l'homme tient tant à la vie. Que trouve-t-il donc de si agréable dans cette insipide succession des nuits et des jours, de l'hiver et du printemps ? » Extrait de Mon oncle Benjamin.
  • « Quiconque a semé des privilèges doit recueillir des révolutions. »