Cinq grands temples

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L'expression « Cinq grands temples » (五山, Gozan en japonais) se réfère à dix temples bouddhistes japonais d'obédience Zen. Les temples se convertirent progressivement à la doctrine Zen durant les années 1250-1400 mais certains existaient depuis plusieurs siècles. Les principaux instigateurs de ce renouveau religieux furent les shôgun de Kamakura et de Muromachi qui s'appuyèrent particulièrement sur la branche Rinzai de la secte Zen. Ils créèrent ainsi un système de temples officiel sous Yoshimitsu Ashikaga durant la seconde moitié du XIVe siècle centré autour des Cinq grands temples (cinq à Kyōto et cinq à Kamakura). Le nouveau courant théologique se propagea également à partir de nombreux autres temples de moindre importance nommés jissatsu (十刹). Les autorités ordonnaient directement les ecclésiastiques des établissements les plus importants.

La secte Zen était en ce temps considérée comme plus moderne, plus éclairée et moins ésotérique que les sectes anciennes Tendai et Shingon. Elle devînt la protectrice du pays et fut chargée de célébrer et prier pour la paix et la prospérité de l'empire. Elle diffusa également la pensée néo-confucianiste chinoise et joua auprès de la cour un rôle religieux, politique, économique, intellectuel et artistique.

[modifier] Édification des Cinq grands temples

Les cinq grands temples de Kyōto :

  • Le Tenryū-ji, bâti en 1339 par Musō Soseki pour le repos de l'âme de Godaigo-tennō ;
  • Le Shōkoku-ji, bâti en 1383 par Yoshimitsu ;
  • Le Kennin-ji, bâti en 1202 par Eisai, le premier où la doctrine Zen fut enseignée ;
  • Le Tōfuku-ji, bâti en 1236 par Fujiwara no Michiie, comme le Kennin-ji manifestation de l'intérêt porté au Zen par la cour ;
  • Le Manju-ji, bâti en 1097, passé au Zen en 1257.

Les cinq grands temples de Kamakura :

  • Le Kenchō-ji, bâti en 1253 par Hōjō Tokiyori ;
  • L'Engaku-ji, bâti en 1282 par un moine chinois sous la protection de Hōjō Tokimune ;
  • Le Jufuku-ji, bâti en 1202 par la veuve de Yoritomo avec l'aide d'Eisai ;
  • Le Jōchi-ji, bâti en 1269 par Hōjō Tokimune ;
  • Le Jōmyō-ji, bâti en 1188 par Ashikaga Yoshikane, passé à la secte Zen un peu plus tard.

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