Christophe-Guillaume Koch

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Christophe-Guillaume Koch (Bouxwiller 1737 - 1813 Strasbourg) est un homme politique alsacien.

[modifier] Biographie

Le jeune Christophe-Guillaume est né le 9 mai 1737 à Bouxwiller dans une famille au service de la régence des Hesse-Darmstadt qui ont succédé au dernier comte de Hanau-Lichtenberg, décédé sans héritier mâle.

Après des études au lycée local, il poursuit ses études au Gymnase protestant de Strasbourg, où résident ses parents à partir de 1750. Ensuite élève, disciple et collaborateur de Jean-Daniel Schoepflin, Christophe-Guillaume devient professeur d'histoire politique et de droit public à l'université protestante de Strasbourg.

A partir de 1773, les Koch deviennent propriétaires à Mittelhausen où leur domaine comprend maison de maître, maison de fermier, moulin à farine, cour, cave, grange, écurie, jardin potager, jardin-verger et étang. L'ensemble de leurs terres y occupe une superficie de 10 hectares et 77 ares.

Christophe-Guillaume Koch, formateur de futurs diplomates, y accueillait souvent ses jeunes étudiants de la noblesse européenne de l'époque, dont le comte Klemens Wenzel von Metternich-Winneberg, futur négociateur du mariage de Napoléon avec Marie-Louise d'Autriche. Le négociateur français des conditions de ce mariage était Louis-Guillaume Otto, comte de Mosloy, un autre ancien élève de Koch, né à Strasbourg vers 1753.

L'espace champêtre de Mittelhausen et les environs se prêtaient parfaitement à la pratique équestre qui était avec l'art de l'escrime et naturellement les sciences politiques, un des éléments enseigné à l'université.

En 1787, Christophe-Guillaume Koch devient recteur de l'université de Strasbourg. Durant les années qui suivent la révolution de 1789, l'éminent professeur est arrêté et incarcéré à deux reprises pour ses principes conservateurs. Par la suite, il se fait notamment le porte-parole et le défenseur des intérêts des protestants. Ses interventions à Paris permettent la mise au point de deux décrets: celui du 17 août 1790 qui leur laisse avantages et libertés puis celui du 1er décembre 1790 qui exempte les domaines protestants de la vente des biens nationaux.

De 1791 à 1792, il est l'un des 10 députés du Bas-Rhin à l'Assemblée législative. De 1802 à septembre 1807, il est membre du Tribunat qui discute des projets de loi et émet un vœu d'acceptation ou de refus. Pour services rendus à la nation, il reçoit le 14 juillet 1804 des mains de Napoléon Bonaparte l'insigne de chevalier de la Légion d'honneur. Le 2 décembre de la même année, il assiste à Notre-Dame de Paris au sacre de l'Empereur.

Retiré de la vie publique, Christophe-Guillaume Koch meurt à Strasbourg le 25 octobre 1813, cinq jours après la Bataille des nations à Leipzig, comme s'il n'avait pas voulu survivre à la grande défaite de son ami.

Signalons aussi que Johann-Georg-Daniel Arnold, le "père du théâtre dialectal alsacien" était l'un de ses élèves préférés.

Le buste du professeur Koch visible à l'église Saint-Thomas de Strasbourg est une œuvre de Landolin Ohmacht.

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