Christianisme en Chine

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Actuellement, le nombre des chrétiens en Chine s'élèverait à 40 millions. Ce nombre reste très modeste au regard de la population totale de la Chine (1,3 milliard).

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Les premiers temps

haut : Matteo Ricci, Adam Schaal, Ferdinand Verbiest ; bas : les deux premiers convertis : un ministre et sa petite-fille
haut : Matteo Ricci, Adam Schaal, Ferdinand Verbiest ; bas : les deux premiers convertis : un ministre et sa petite-fille

La mention la plus ancienne de la présence de chrétiens en Chine est la stèle nestorienne de Xi'an datant du VIIe siècle.

[modifier] Le Moyen Âge

Au XIIIe siècle, les franciscains entamèrent parallèlement aux nestoriens une activité missionnaire à laquelle le gouvernement Ming mit fin au début du XIVe siècle.

[modifier] Les Temps modernes

Saint François Xavier fut à l'origine de la première mission jésuite vers la Chine en 1552. Il mourut cependant cette année-là sur l'île de Sancian, sans avoir atteint le continent. En 1582, la Compagnie de Jésus tenta de nouveau de gagner la Chine, avec succès cette fois. Elle introduisit la science à l'occidentale, les mathématiques et l'astronomie. En 1601, l'un des jésuites installés en Asie, Matteo Ricci, se rendit à Pékin. Les jésuites entreprirent une évangélisation par le haut en s’intégrant au groupe des lettrés. Ils y obtinrent des conversions, mais donnèrent l’impression d’avoir des objectifs cachés, et le christianisme fut bientôt déclaré “secte dangereuse”. La Querelle des Rites leur porta le coup de grâce ; en 1773, le Pape ordonna la clôture de leurs missions.

[modifier] Du XIXe siècle à nos jours

Au milieu du XIXe siècle, après la Première guerre de l'opium, les missions catholiques reprirent et les protestants se joignirent en force, particulièrement les méthodistes, dans les zones côtières. Le chef de la révolte des Taiping s’inspira partiellement des enseignements des missionnaires pour construire l'idélogie de son mouvement. Jusqu'à l'avènement de la République populaire de Chine, de nombreux échanges culturels sino-occidentaux se firent par l'intermédiaire des missions chrétiennes, qui fondèrent des institutions éducatives.

Le christianisme est de nouveau légal depuis 1978, mais uniquement dans le cadre d’"associations patriotiques" sous contrôle de l’État. Le Vatican reconnaissant toujours la République de Chine, l’Association patriotique catholique chinoise a dû désavouer officiellement le Pape. Les éléments les plus actifs du christianisme seraient les “églises à domicile” qui, bien qu'elles ne fonctionnent plus dans illégalité, sont objet de méfiance. Dans ces conditions, l’estimation du nombre de pratiquants est une entreprise hasardeuse.

Les Eluosi, transcription phonétique de "Russe", sont une minorité ehnique russe de religion orthodoxe. Au nombre de 13 000, ils habitent dans le Heilongjiang, le Xinjiang et la Mongolie-Intérieure.

“Catholicisme” a été traduit par “Ecole du Seigneur du Ciel” (tianzhujiao 天主教) et “protestantisme” (présent essentiellement sous ses versions anglo-saxonnes) par “Ecole du Christ” (jidujiao 基督教). Il est fréquent que les Chinois, en majorité peu familiers du christianisme, considèrent que ces deux confessions adorent des dieux différents.

[modifier] Au Tibet

[modifier] Catholicisme

Cf. l'article détaillé Catholicisme en Chine.

Actuellement, deux églises catholiques coexistent en Chine, qui tendent à se rapprocher de plus en plus : l'église patriotique, officielle, dont le clergé est directement nommé par le Parti Communiste ; et l'autre, église souterraine dont les évèques sont secrètement nommés par le Vatican

Le Vatican est le seul État européen à ne pas reconnaître la Chine populaire. La nonciature se trouve en effet à Taïwan.

[modifier] Eglise orthodoxe

Cf. les articles détaillés : Église orthodoxe de Chine et Métropole orthodoxe de Hong Kong

[modifier] Eglises protestantes

Cf. l'article détaillé Protestantisme en Chine

[modifier] Autres confessions

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources