Chicago Mercantile Exchange

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Le Chicago Mercantile Exchange, situé à Chicago dans l'Illinois, est l'un des deux principaux marchés à terme américains, l'autre étant le CBOT, ou Chicago Board of Trade.

Un accord est intervenu en octobre 2006 pour que le CME rachète et absorbe le CBOT, l'ensemble devenant la première bourse au monde en nombre d'opérations traitées. La fusion de la Bourse de commerce de Chicago et la Bourse marchantiale de Chicago fut décidée par les actionnaires le 9 juillet 2007[1]. Désormais, le CME Group représente la première bourse du monde en volume d'opérations traitées (capitalisation de 30 milliards de $).

[modifier] Historique

Le CME et le CBOT étaient spécialisés au départ comme bourses des denrées agricoles (qu'ils traitent toujours). Ils furent ensuite les initiateurs d'un marché des dérivés financiers suite aux travaux de finance mathématique des économistes de la célèbre école de Chicago dans les années 1950-1970.

Issu de son ancêtre Butter and Egg Board, fondé en 1898, et lui-même précédé par le Chicago Produce Exchange, ouvert en 1874, le Chicago Mercantile Exchange a été inauguré le 1er décembre 1919. Ce marché de dérivés de matières premières s'est doté dès sa naissance d'une chambre de compensation. Ses produits phares étaient alors les oeufs et le beurre, suivis par le cuir, les oignons et la pomme de terre.

Le CME n'a pas vraiment décollé avant les années 1960. L'interdiction du Congrès américain de traiter les oignons a poussé les dirigeants de la Bourse de commerce à chercher de nouveaux sous-jacents à ses contrats. En 1964, le CME lance un premier contrat sur la carcasse de porc congelée, suivi de près par un autre sur le boeuf vivant. Les premières perplexités vaincues, ces contrats sont un succès.

En octobre 1969, le CME se tourne vers le bois. En revanche, la place essuie des revers significatifs dans les métaux et l'énergie. Mais le véritable tournant de l'histoire du CME a lieu en 1972 : il est le premier à proposer des contrats sur 7 devises étrangères. En 1982, ce sera au tour d'un dérivé de l'indice large de Wall Street, le S&P 500. Les réussites s'enchaînent, parachevées par la mise en route, en 1992, de la plate-forme électronique Globex, devenue la référence incontestée pour la négociation sur produits dérivés. Au point d'y avoir attiré, cette année, les juteux contrats de l'énergie du Nymex.

Enfin, le CME a été la première Bourse américaine à être démutualisée _ en 2000. Ce choix lui a permis d’afficher une forte capitalisation, supérieur à celle de son frère ennemi, le CBOT, au moment où ce dernier est à sonb tour entrée en Bourse. Moins de deux ans plus tard, le CME rachetait le CBOT.

Article du quotidien Les Echos .[2]