Catherine de Sienne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Sainte Catherine.
Stigmates de sainte Catherine de Sienne par Beccafumi, Pinacothèque nationale de Sienne
Stigmates de sainte Catherine de Sienne par Beccafumi, Pinacothèque nationale de Sienne
Statue de Catherine de Francesco Messina au Château Saint-Ange à Rome
Statue de Catherine de Francesco Messina au Château Saint-Ange à Rome

Catherine de Sienne, née Catherine Benincasa à Sienne (Toscane, Italie) le 25 mars 1347, morte à Rome le 29 avril 1380, est une mystique, tertiaire dominicaine et théologienne. Elle a été proclamée docteur de l'Église (en même temps que Thérèse d'Avila) par le pape Paul VI, le 4 octobre 1970. Sa fête est fixée le 29 avril.

Ce docteur de l'Église, dit-on, ne savait pas écrire et ignorait le latin ! Les œuvres qu'elle a dictées sont considérables, par leur ampleur, leur contenu et aussi leur importance dans l'histoire de la langue italienne.

Elle est la sainte patronne des journalistes et des médias (Internet inclus), ainsi que de tout les métiers de la communication, en raison de son œuvre pour la papauté.

Sommaire

[modifier] Biographie

Catherine Benincasa est née à Sienne, en Italie, le 25 mars 1347. En 1352, à l'âge de 5 ans, elle fait vœu de virginité pour le Christ à la suite d'une vision du Christ-Pontife. Elle était fille d'un teinturier. À l'âge de 15 ans, elle revêt l'habit des sœurs de la Pénitence de Saint Dominique (les Mantellate), un groupement pieux, fait essentiellement de veuves, qui ne suivaient pas stricto sensu une règle religieuse (pas de vœux) ; Dominique de Guzmán avait réuni et organisé des laïcs en une « milice » chargée de résister aux hérétiques et de récupérer et défendre les biens de l'Église usurpés par des laïcs.

En 1368 a lieu son « mariage mystique avec le Christ ». Cette même année meurt son père et a lieu à Sienne un coup d’État, lors duquel Catherine sauve ses frères. En 1370, elle donne son cœur à Jésus pour l’Église. De la même année datent ses premières lettres et les premières conversions.

En 1374, la jeune mystique, qui a suscité l'étonnement à Sienne et dans l’ordre dominicain, comparaît devant le Chapitre général des dominicains à Florence. Elle y rencontre le bienheureux Raymond de Capoue qui deviendra son directeur spirituel.

À la Pentecôte, elle reçoit les stigmates du Christ.

À partir de 1375, elle prend de manière publique la défense des intérêts du pape, en s'engageant pour le retour des papes d'Avignon à Rome et pour l'unité et l'indépendance de l’Église. Elle se rend à Avignon et, pour tenter de persuader Grégoire XI, lui apporte cinq oranges confites cueillies sur l'oranger planté par saint Dominique à Sainte-Sabine, à Rome, sur l'Aventin. En septembre 1376, elle rentre à Sienne et Grégoire XI prend le chemin de Rome. Catherine continue de représenter et de défendre le pape dans les villes italiennes en pleine ébullition.

En 1378, après le décès de Grégoire XI, Urbain VI devient pape à l'issue d'une élection tumultueuse. Catherine émet des mises en garde mais malgré cela survient le Grand Schisme d'Occident et l’élection de Robert de Genève, l'antipape Clément VII. La même année, Catherine commence la rédaction de ses Dialogues, qui auraient été composés en cinq jours d’extase, du 9 au 14 octobre. Catherine s’établit définitivement à Rome.

En 1380, après avoir reçu dans une vision la nef de l’Église sur ses épaules, à Saint-Pierre, elle meurt à l’âge de 33 ans exténuée par les austérités.

[modifier] Ses Œuvres

On a d'elle des traités de dévotion, des lettres et des poésies remarquables par l'élégance et la pureté du style. Elle laisse notamment un Dialogo della Divina Providenza, dicté deux ans avant sa mort, et 382 lettres adressées autant à des gens du peuple qu'à des puissants (papes, rois, clercs ou laïcs) qu'elle a rédigées durant les dix dernière années de sa vie. Ces écrits brûlent de ferveur mystique et sa rhétorique efficace, mélange d'images bibliques et d'expressions communes, dénote une forte volonté de persuasion.

L'édition la plus exacte et la plus complète de ses œuvres est celle de Jérôme Gigu, sous ce titre : Opère délia serafica sauta Catarina, Sienne et Lucques, 1707-1713, 4 volumes in-4.

On y remarque un Dialogue entre le Père éternel et Sainte Catherine, qu'elle dicta en 1378 étant ravie en extase. Une légende exploitée par les peintres d'Italie fait de cette sainte la fiancée du Christ.

[modifier] Bibliographie

  • Émile Chavin de Malan a écrit sa Vie, 1850.
  • Mgr Lodovico Ferretti a également écrit sa vie : Sainte Catherine de Sienne. Sienne : Cantagalli, 1998, 176 p., ill.
  • Anthonio Defoy a écrit la perte

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Catherine de Sienne.

[modifier] Source partielle

« Catherine de Sienne », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)