Cathédrale Saint-Lizier de Saint-Lizier

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Cathédrale Saint-Lizier à Saint-Lizier
Cathédrale Saint-Lizier à Saint-Lizier

La Cathédrale Saint-Lizier de Saint-Lizier est située dans la ville française de Saint-Lizier, dans le département de l'Ariège. Il ne faut pas la confondre avec la Cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède située dans la même ville, et qui a également le titre de cathédrale.

Saint-Lizier, en effet, quoique actuellement fort peu peuplée, fut longtemps le siège de l'Évêché du Couserans. Le diocèse fut aboli par le Concordat de 1801.

La cathédrale qui date des XIIe, XIVe et XVe siècles, est un monument historique français. Elle possède un superbe cloître roman, lui aussi répertorié comme monument historique.

L'église fut consacrée en 1117 sous l'épiscopat de l'évêque Jordan (1094-1155). Elle resta cathédrale jusqu'en 1655.

La cathédrale est nommée en l'honneur de Lizier de Pamiers, évêque qui participa au concile d'Agde au VIe siècle.

Sommaire

[modifier] Aspects historiques

Jusqu'au XVIIe siècle, la ville de Saint-Lizier se composait de deux villes juxtaposées ayant chacune sa cathédrale, mais avec un seul évêque. Celui-ci était seigneur direct d'une des deux moitiés de la ville. L'autre moitié avait pour seigneur le comte de Comminges auquel elle appartenait.

En 1655, l'évêque Bernard de Marmiesse (évêque de 1654 à 1680) réunit les deux chapitres en un seul. L'église inférieure, Saint-Lizier auquel cet article est consacré, fut dès lors abandonnée comme cathédrale, et l'église Notre-dame de la Sède, contigüe au palais épiscopal, resta seule en possession de ce titre.

[modifier] Description générale

Cathédrale de Saint-Lizier
Cathédrale de Saint-Lizier

Le sanctuaire est formé d'une nef à trois travées, sans collatéraux ni chapelles, d'un transept et de trois absides. La nef présente une déviation de l'axe très apparente due à l'origine des absidioles. L'abside centrale, précédée d’une travée voûtée en berceau, fut construite à la fin du XIe siècle. Les deux petites absides latérales sont de profondeur et de largeur inégale, et sont construites grossièrement en murs de 2 mètres d’épaisseur, laissant voir une origine largement antérieure au XIe siècle, et sans doute étranger à un sanctuaire chrétien. On a parlé de deux tours latérales d'une porte gallo-romaine, ou d'éléments d'une forteresse franque ou wisigothique, sans aucune certitude à ce propos [1].

L'abside centrale correspondant au chœur est voûtée en cul-de-four. La voûte comme les murs du chœur sont recouverts de peintures. Extérieurement, les trois absidioles ne sont pas ornées : l'abside présente en effet trois faces planes exécutées notamment avec des pierres de grand appareil romain et des marbres antiques récupérés des murs gallo-romains de la cité.

La nef dont le début de l'édification date du XIIe siècle est construite en moellons grossiers jusqu’aux deux tiers de la hauteur. Les murs furent surélevés ultérieurement en plusieurs étapes et notamment au XIIIe et au XVe siècle. La partie supérieure des murs est percée de fenêtres gothiques. Cette partie-ci de même que les contreforts latéraux et la voûte d'ogives datent de la fin du XVe siècle.

Le transept par contre a conservé sa voûte romane en berceau, tant dans le croisillon nord que dans le croisillon sud. Ce dernier a été prolongé à la fin du XIIe siècle.

Dans l'axe de l'abside centrale, la croisée du transept est surmontée d'une tour octogonale à la manière des clochers toulousains. Chaque face est percée de deux fenêtres à sommet triangulaire. Ce clocher, dont la construction débuta au XIIe siècle ne fut terminé qu'au XIVe. Il comporte deux étages en briques, et l'absence de flèche au sommet rend sa silhouette fort lourde. Comme seul couronnement, on a ajouté une dentelure crénelée.

Du côté sud de la nef, à la dernière travée, se trouve l'accès au cloître. Un porche a été aménagé au nord et s'ouvre sur la place. Son ouverture gothique, sans tympan, est cernée de vous­sures en briques, avec colonnes en marbre des Pyrénées et chapiteaux à deux rangs de feuilles. Ces derniers sont typiques du XIVe siècle.

[modifier] Le cloître

Le cloître de la cathédrale Saint-Lizier
Le cloître de la cathédrale Saint-Lizier

Le cloître de la cathédrale Saint-Lizier est le seul encore debout dans le département de l'Ariège. Il est situé au sud-ouest de la cathédrale, dans l'angle entre la nef et le croisillon sud du transept. Il possède ses quatre galeries complètes. Il comprend un rez-de-chaussée et un premier étage. Au rez-de-chaussée, la galerie est formée d'arcades romanes en plein cintre reposant sur des colonnes de marbre. Ces dernières sont alternativement simples et doubles. Elles sont au nombre de trente-huit, et leurs chapiteaux sont ornés de de sculptures.

Les angles entre les galeries sont constitués de gros piliers carrés dans lesquels s’engagent des colonnes géminées. Les galeries nord et est ont été construites postérieurement aux deux autres. Lors de l'allongement du croisillon sud du transept, on a été obligé de raccourcir les galeries nord et sud du côté du tran­sept, et de reconstruire entièrement la galerie est. Alors que les gale­ries sud et ouest dateraient de la consécration de l’église (1117), les galeries nord et est auraient été construites à la fin du XIIe siècle.

Quant au premier étage du cloître, il ne comporte pas de colonnade et est recouvert d'un toit à une seule pente qui ne date que du XVIe siècle.

[modifier] Notes et références

  1. Histoire de Saint-Lizier - Ancienne cathédrale

[modifier] Annexes

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes


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