Carl Heinrich von Stülpnagel

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Carl Heinrich von Stülpnagel est un général d’infanterie de la Wehrmacht de la Seconde Guerre mondiale, né le 2 janvier 1886 à Darmstadt et exécuté par les nazis le 30 août 1944 pour avoir participé au complot du 20 juillet 1944 contre Adolf Hitler.

Sommaire

[modifier] Biographie

Heinrich von Stülpnagel, issu de la noblesse d’épée, militaire de carrière, est né d’un père général prussien, Carl Friedrich Hermann, et d’une mère elle aussi fille d’un général bavarois, Luise née Freiin von Tann-Rathsamhausen. Heinrich fait ses études primaires et secondaires à Francfort-sur-le-Main (Frankfurt), en (Allemagne), et embrasse comme il se doit une carrière militaire toute tracée pour lui. Il sortira lieutenant dans l’infanterie en 1906. Appelé comme tous ses compatriotes, il participe à la première guerre mondiale et obtient ses premiers galons d’officier, en tant que capitaine d'État-major.

  • 1925 : Promu commandant.
  • 1930 : Promu lieutenant-colonel.
  • 1932 : Promu colonel.
  • 1935 : Promu commandant général.
  • 1937 : Promu général de corps d'armée.
  • De novembre 1938 à juin 1940 : Est nommé à l'État-major de l'armée.
  • 1939 : Promu général d'infanterie.
  • 1940 : Promu général commandant du 2e corps d'armée.
  • De juin 1940 à janvier 1941 : Obtient le poste de président de la Commission d'armistice franco-allemande à Wiesbaden.
  • 1941 : Devient commandant supérieur de la 17e armée du sud et participe à la guerre contre l'Union soviétique, jusqu'en octobre.
  • du 13 février 1942 au 21 juillet 1944 : Il succède à son cousin Otto von Stülpnagel comme commandant militaire de la Wehrmacht à Paris (France). Souhaitant n'avoir que des activités militaires, il est néanmoins contraint d'exercer des représailles contre la population civile à la suite d'attentats perpétrés par la Résistance française[1]. Durant cette période, il prend conscience que Hitler mène l'Allemagne à sa perte, et devient un membre actif de groupe d'officiers s'opposant à la politique de Hitler, comme Ludwig Beck.
  • 1944 : Attentat contre Hitler, le 20 juillet à 12 h 42, une bombe explose au quartier général, à Wolfsschanze près de Rastenburg (Prusse-Orientale). Pensant que l'attentat a réussi, Heinrich von Stülpnagel, assisté de son lieutenant Caesar von Hofacker, fait arrêter 1 200 SS et leurs officiers, en particulier le Brigadeführer Karl Oberg et le Standartenführer Helmut Knochen. Il ne réussit cependant pas à convaincre le commandant en chef des armées de l'Ouest, Von Kluge, de se rallier à la conjuration. Démis de ses fonctions, Heinrich est convoqué à Berlin. À proximité de Verdun où il avait combattu lors de la première guerre mondiale, il demande à son chauffeur de s'arrêter et tente de se suicider. La balle qu'il se tire dans la tête le laisse vivant, mais aveugle. Après un séjour à l’hôpital, il est condamné à mort et pendu le 30 août.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Dictionnaire historique de la France sous l'occupation, sous la direction de Michèle et Jean-Paul Cointet, Tallandier (2000), p.656-657