Boniface de Castellane (1788-1862)

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Boniface de Castellane (1858)
Naissance : 21 mars 1788
Paris
Décès : 16 septembre 1862 ans)
Lyon
Origine : France France
Grade : Maréchal de France

Esprit Victor Elisabeth Boniface de Castellane, maréchal de France, est un militaire français né à Paris le 21 mars 1788 et mort à Lyon le 16 septembre 1862.

Sommaire

[modifier] Famille

Fils de Boniface de Castellane (1758-1837), député aux États généraux, Pair de France après la Restauration; et d'Adélaïde Louise Guyonne de Rohan-Chabot, de la famille de Rohan-Chabot de Jarnac.

[modifier] Premier Empire

Il entra au service le 2 décembre 1804, jour du couronnement de Napoléon Ier, comme soldat au 5e régiment d'infanterie légère. Gravissant un à un les échelons, il y obtient tous les grades inférieurs et devient sous-lieutenant à la suite au 7e dragons le 10 février 1806.

Nommé sous-lieutenant le 24 février 1806, au 24e régiment de dragons, il participe à l’expédition de Naples en Italie, puis à l'armée des Pyrénées, aide de camp du général Mouton, qu'il suit en Espagne, en 1808.

Il combattit à Rio-Secco, à Germonal, à Burgos, etc., fut nommé lieutenant aide-de-camp le 29 janvier 1808 et fit le service d'officier d'ordonnance de Napoléon Ier pendant son séjour en Espagne à cette époque.

L'Empereur ayant quitté l'Espagne le 23 janvier 1809, son état-major le rejoignit bientôt en Allemagne. Le lieutenant Castellane assista aux batailles d'Abensberg, d'Eckmühl, de Ratisbonne, d'Essling, de Wagram et aux autres combats de la campagne de 1809, et partout il se fit remarquer. C'est à Wagram qu'il fut décoré. Il est ensuite chargé de missions importantes. Après celle qu'il remplit à Bayreuth, Napoléon le nomme son brave jeune homme, et le fait chevalier de l’Empire avec une dotation de 2 000 francs.

Capitaine le 18 février 1810, de Castellane fit la première partie de la campagne de Russie comme aide-de-camp du général Mouton. Il est nommé chef de bataillon à Moscou le 3 octobre 1812 et aide-de-camp du général Narbonne, et assiste aux batailles de Vitebsk, de Smolensk, de la Moskowa, de Krasnoë, au passage de la Bérésina, etc, etc. Il est promu chef d'escadron et, pendant la retraite, sert dans l'escadron chargé de la protection personnelle de l'Empereur.

Nommé colonel-major du 1er régiment des gardes d'honneur, le 21 juin 1813, il épouse le 22 juin 1813 à Paris Louise Cordélia Eucharis Greffulhe, dont il a quatre enfants : Henri, Sophie, Pauline et Pierre. Henri (1814-1847) épouse en 1839 Pauline de Talleyrand-Périgord, dont il a Marie (1840-1915) et Antoine (1844-1917). Ce dernier épouse en 1866 Madeleine Le Clerc de Juigné. Ensemble, ils ont quatre fils, dont le célèbre dandy, Boniface de Castellane (1867-1932).

Lors de la campagne d'Allemagne, il se bat à Dresde, à Mayence et en Champagne. En 1814, il est colonel à la suite et, après les Cent-Jours, devient colonel du régiment des hussards du Bas-Rhin, organisé à la place du 5e régiment de hussards (27 septembre 1815).

[modifier] La Restauration

En 1822, il commande le régiment des hussards de la garde royale. Il est fait maréchal de camp en 1824.

Il est envoyé en Espagne sous la Restauration (1823), et se fait rappeler pour n'avoir pas voulu s'associer aux vengeances ultra-royalistes de Ferdinand VII. En 1825, il commanda une brigade de cavalerie à Barcelone, où il fut cité honorablement, et en 1825, l'avant-garde de la division de Cadix, composée de 4 régiments et d'une batterie d'artillerie. Rappelé brusquement en 1827, il emporta les regrets des habitants de l'Andalousie.

[modifier] Après 1830

En 1829, il est chargé de l'inspection de sept régiments ; après les événements de juillet 1830, il inspecte dix régiments et dépôts d'infanterie et cinq de cavalerie ; en septembre 1831, il commande dans la Haute-Saône le département et une brigade de cavalerie.

Il fait la campagne de Belgique et prend part au siège d'Anvers (1832) à la tête de la 1re brigade d'infanterie de la 2e division de l'armée du Nord. Le 30 janvier 1833, il est nommé lieutenant général, et prend, la même année, le commandement de la division active des Pyrénées-Orientales : il y joint le commandement de la 21e division militaire en octobre 1835.

Il est nommé pair de France le 3 octobre 1837, s'embarque pour Alger en décembre suivant. Il remplace le général Trézel à Bône et Constantine en 1837 mais, pour l'esssentiel, occupe des postes d'inspecteur général. Il déploie à Bône où le maréchal Valée l'a envoyé, une grande activité et beaucoup de sagesse. Il reprend, sur sa demande , son ancien service dans les Pyrénées, le 18 mars 1838.

[modifier] 1848

Admis à la retraite en 1848 pour n'avoir pas aussitôt reconnu le nouveau régime, il réprime avec énergie le soulèvement de Rouen (1848). Le 12 février 1850, le général de Castellane fut nommé au commandement de la 42e division militaire (Bordeaux); il reçut, en outre, le commandement supérieur des 44e et 45e divisions militaires dont les chefs-lieux sont Nantes et Rennes, en tout seize départements. Il est ensuite commandant supérieur de la 6e division militaire (Lyon) en remplacement du général Gémeau. Il sait contenir en 1851 la population dans les jours de crise les plus menaçants.

Le 26 janvier 1852, il est nommé sénateur de Lyon et, le 2 décembre 1852, maréchal de France.

Le général comte de Castellane est grand-croix de la Légion d'honneur; chevalier de Saint-Louis, grand-croix de l'ordre de Charles III d'Espagne et commandeur de l'ordre de Léopold de Belgique.

[modifier] Lien interne

[modifier] Bibliographie

  • Ronald Zins, Les maréchaux de Napoléon III, Editions Horvath, Lyon, 1996

[modifier] Source partielle

« Boniface de Castellane (1788-1862) », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)