Bombe (militaire)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Bombe.
Modèle de bombe artisanal
Modèle de bombe artisanal
Chargement d'une bombe classique pour un F-84 portugais durant la guerre de décolonisation en Angola.
Chargement d'une bombe classique pour un F-84 portugais durant la guerre de décolonisation en Angola.
Bombe Grand Slam de 11 tonnes
Bombe Grand Slam de 11 tonnes

Une bombe est un engin explosif consistant habituellement en un contenant empli de matériel explosif ayant pour but de causer une destruction lorsque déclenchée. Son explosion est provoquée, habituellement, par une horloge, une télécommande ou une sorte quelconque de senseur (pression, radar, contact, etc.). Si elle est autopropulsée, elle fait partie d'un missile.

Les bombes ont été massivement utilisées à partir de la Seconde Guerre mondiale.

Les bombes sont souvent utilisées lors de guerres, et aussi lors d'activités terroristes. La bombe la plus puissante est la bombe à hydrogène, alors que la plus puissante bombe qui ne soit pas nucléaire au début des années 2000 est une bombe russe testée en septembre 2007 d'une puissance équivalente à une charge nucléaire[1] : le Père de toutes les bombes.

Les militaires utilisent en général des bombes larguées depuis un avion. De tailles variables et destinées à traiter des objectifs différents, on distingue entre autres :

  • Bombe classique ou à fragmentation : elle est constituée d'explosif dans un corps de métal se fragmentant en petit morceaux. Ce type de bombe peu onéreuse est efficace contre les troupes au sol, les véhicules peu blindés et les bâtiments légers.
  • Bombe freinée : elle est équipée d'aérofreins afin d'assurer une chute la plus verticale possible quand elle est larguée. Cela permet notamment au bombardier de mettre un maximum de distance entre lui et le souffle de l'explosion, lorsqu'il effectue son largage à très basse altitude.
  • Bombe antipiste : elle est destinée à rendre inutilisable une piste d'aérodrome. Pénétrant verticalement dans la piste, elle y explose avec retard, soulevant ainsi de larges plaques du revêtement de la piste. Les dégâts occasionnés sont alors plus longs à réparer qu'un simple cratère.
  • Bombe à sous-munitions : elle contient un certain nombre de munitions secondaires destinées à détruire différents type de cibles : blindés et navires, par exemple. Les sous munitions sont dispersées au-dessus de l'objectif, attaquant ainsi une surface plutôt qu'un point précis. Lorsque les médias utilisent le terme « bombe à fragmentation », il s'agit le plus souvent d'une bombe à sous munitions.
  • Bombe à effet de souffle ou thermobarique, aussi appelée bombe à implosion ou parfois bombe à vide : développement récent de l'armée américaine, elle vise à créer une onde de pression considérable destinée à détruire les structures et les personnels. La MOAB fait partie de cette catégorie.
Bombe guidée par laser
Bombe guidée par laser
  • Bombes guidée par laser : développée dans les années 1970, il s'agit en général d'une bombe classique équipée d'un dispositif destiné à guider sa chute vers un point désigné par une tache laser. La désignation peut se faire depuis le bombardier qui l'a lancé, un second appareil ou encore par des troupes au sol. D'une précision de 5 m, le guidage permet de lâcher la bombe de beaucoup plus loin qu'une bombe classique, ce qui permet d'améliorer les chances de survie du bombardier et/ou de s'attaquer à des cibles bien défendues.
  • Bombe guidée par INS/GPS : développée par l'armée américaine, elle est guidée par un nouveau type de guidage qui s'appuie à la fois sur une localisation passive par satellite et sur l'inertie. Ce système de contrôle a l'avantage de permettre un largage en aveugle sur des coordonnées relevées par d'autres moyens et de ne pas nécessiter de conserver une désignation continue de l'objectif (principe du fire and forget : on tire et on oublie la bombe, qui atteint l'objectif de façon autonome).
  • Bombe chimique : elle contient des substances chimiques (par exemple, napalm) destinées le plus souvent à s'attaquer aux personnes. Ces substances chimiques paralysent, brûlent, asphyxient, assourdissent ou aveuglent. Selon la nature de la substance, les personnes atteintes peuvent être diminuées le restant de leur vie ou mourir.
  • Bombe de marquage : elle contient des substances qui facilitent le travail des troupes de combat. Par exemple, les bombes au phosphore sont utilisées pour éclairer une cible ou pour éblouir les troupes ennemies.
  • Bombe à neutrons : elle est une arme de destruction massive qui utilise l'énergie de l'atome, mais d'une façon différente de la bombe nucléaire. En effet, elle émet surtout des neutrons, visant principalement les êtres vivants. Elle est considérée comme une bombe sale, car elle produit principalement des matériaux radioactifs.
  • Bombe salée : elle est une arme de destruction massive qui utilise l'énergie de l'atome, et qui est en plus destinée à produire un radio-isotope pour maximiser les retombées radioactives.
  • Bombe sale : il s'agit de n'importe quelle bombe qui favorise la dissémination de produits toxiques. Par exemple, une bombe classique lardée de plutonium est une telle bombe.
  • Bombe bunker buster : elle est conçue pour pénétrer des cibles fortifiées ou des cibles enterrées en profondeur.
  • Bombe à effet de serre : bombe dont on a parlé lors de la première guerre du Golf et qui consistait à vaporiser de l'essence en altitude dont on provoquerait la combustion entraînant des réactions en chaîne telles que la combustion de l'oxygène environnant, la remonté compensatrice de l'air venant du sol avec emportement et création d'un nuage de sable qui à son tour sera mis dans des conditions d'ignitions et tout cela constituant un enfer pour les hommes au sol.


Sommaire

[modifier] Références

  1. Moscou a testé une bombe à effet de souffle, "la plus puissante du monde", le Monde, 12/09/07

[modifier] Voir aussi

Pages sur ce thème sur les projets Wikimedia :

[modifier] Liens internes

[modifier] Lien externe