Bodonou

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La chapelle de Bodonou
La chapelle de Bodonou

La Chapelle de Bodonou est située au nord de la commune de Plouzané, en Bretagne (département du Finistère), France, non loin de Guilers et de Saint-Renan.

Sommaire

[modifier] Historique

Construite au début du XVIeme siécle la chapelle était alors plus longue qu’aujourd’hui, le clocher à double flèche surmontant le milieu de l’édifice. Restaurée en 1823, elle fut réduite de moitié, le clocher se retrouvant ainsi au dessus du chœur, lui même adossé au majestueux arc central de l’ancienne chapelle ce qui donne à l’ensemble une allure singulière pour la région.

A l’intérieur se trouvent une grande statue de la Vièrge à l’enfant en Kersanton polychrome, classée à l’inventaire des monuments historiques, et cinq statues plus petites datant des XVIeme et XVIIème siècles en bois polychrome.

La chapelle est dédiée à Notre Dame de Bodonou

Chaque année, le pardon de Bodonou est célébré le premier ou deuxième dimanche de septembre.

[modifier] La légende de Bodonou

« En ce temps là, la peste ravageait notre pauvre pays : les morts s 'entassaient sur les morts, et les survivants, craignant la contagion, n'osaient les enterrer. De ce fait, tout commerce était suspendu, les marchés n'avaient plus lieu et les routes étaient désertes. Seuls quelques meuniers, ne connaissant que leur devoir, ou tentés par l'âpre désir du gain, continuaient leur travail d'aller chercher le grain a domicile et d'y apporter la farine...

Un de ceux-ci, un jour, trouva sur sa route une belle dame, dont les petits souliers fins n’osaient braver la boue des chemins défoncés. La belle dame I'interpella :

- Meunier, meunier, ne pourrais tu pas m'offrir une place sur tes sacs de grains ?

- A votre bon vouloir, ma belle dame ! Montez, montez mais où allez-vous ?

- Plus loin que tu ne vas toi-même, meunier. Mais je m'arrêterai là où tu t 'arrêteras.

La belle dame monta et son poids sembla avoir allégé la charge du petit cheval qui trottait, trottait, comme un vrai bidet breton qu'il était. Et la conversation s'engage. La belle étrangère apprend I'épidémie qui ravage le pays; elle apprend que son conducteur, le meunier, a perdu sa femme et ses enfants de la terrible maladie, bref elle connaît dans tous ses détails la grande pitié de ce coin de Bretagne… Et elle s 'apitoie.

Subitement à un endroit de la route, le plus défoncé et le plus boueux, elle prie le meunier d'arrêter son cheval pour qu'elle descende….

- Mais, ma belle dame, nous ne sommes pas arrivés.

- Je veux descendre

- Pas ici, voyons, vous enfonceriez dans la boue jusqu'aux genoux

- Meunier, meunier; ne t 'inquiète pas. Descends-moi.

Le meunier s'arrête. Alors la belle dame :

- Meunier, tu fus bon, et charitable. Pour te récompenser je te promets que la peste ne dépassera jamais cet endroit-ci. Et tu peux avoir confiance en moi : je suis Notre-Dame de Bodonou !

Ayant dit ceci, elle saute légèrement à terre qui, élastique comme un tremplin, la renvoie dans le ciel où peu à peu elle disparut aux yeux étonnés et émerveillés du meunier...

A l’endroit précis ou son pied céleste avait touché le sol, une fontaine vive et abondante jaillit, qui jamais depuis n'a tari...

Et la peste ne franchit jamais cette limite sacrée... »

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Chanoine Perenes, Plouzané et Locmaria-Plouzané, monographie de deux paroisses, imprimeries bretonnes, Rennes, 1942,

[modifier] Liens externes