Bibliothèque municipale de Châteauguay

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Bibliothèque municipale de Châteauguay a été construite en 2002-2003 pour la ville de Châteauguay, située en Montérégie au Québec. Elle a été conçue par l’architecte Manon Asselin de l’atelier TAG en association avec Jodoin Lamarre Pratte et associés. Elle est implantée dans un grand parc civique où se trouvent plusieurs autres bâtiments municipaux et une petite forêt située directement au milieu du site. Le nouvel espace devait conserver l’atmosphère intime et appréciée de l’ancienne bibliothèque. Il s’agit d’un des premiers projets d’envergures depuis l’élection du maire Sergio Pavone. Les coûts de construction ont été évalués à environ 5,8 millions de Dollars canadiens.

[modifier] Description du bâtiment

La bibliothèque est construite sur un terrain irrégulier composé de plusieurs dunes et d’un bon nombre d’arbres. La nouvelle construction ne devait pas modifier le terrain, donc les architectes ont tenté de l’intégrer à son environnement. D’ailleurs, la devise de la municipalité de Châteauguay est « ma vraie nature », il était donc important que ce soit un bâtiment construit en fonction d’une économie d’énergie et qu’il soit à développement durable. Donc il y a eu l’utilisation d’une fenestration de verre énergétique et l’installation d’un toit végétal, d’un système de thermopompes sur un réseau géothermique et d’une unité de récupération de la chaleur avec roue thermique. Il y a aussi le fait que la bibliothèque est majoritairement éclairée par la lumière naturelle avec l’abondance de ses fenêtres et que l’éclairage artificiel est composé d’éléments de basses densités. Avec tout cela regroupé, ce bâtiment est 42,7 % plus efficaces qu’un autre conçu selon les normes standards canadiennes, ce qui fait réaliser des économies d’environ 300 000 kWh par année, donc une réduction d’environ 26 000 Dollars canadiens par année en coût d’électricité.

La façade côté rue est constituée d’un grand mur de pierres des champs sans ouvertures, que l’architecte surnomme « la pierre levée », qui fait un lien avec la qualité patrimoniale de la ville où se trouvent plusieurs bâtiments historiques. La façade côté parc (arrière) est plutôt transparente et donne un spectacle lorsque l’on regarde de l’intérieur vers l’extérieur et vice versa, c’est aussi la seule façade où l’on ressent que la bibliothèque épouse les formes du terrain, car les fenêtres suivent les pentes des dunes. La construction est composée d’un rez-de-chaussée (1250 m²), d’un premier et d’un deuxième étage (950 m² chacun) et d’un sous-sol, servant seulement de salle mécanique. Le rez-de-chaussée est tout vitré, ce qui crée une fluidité entre la rue devant et la forêt derrière, d’ailleurs, l’entrée, avec ses cinq colonnes, rappelle les bâtiments surélevés de Le Corbusier (ex. Villa Savoye à Poissy en France). C’est à ce niveau que l’on retrouve l’accueil, les salles d’ordinateurs, les livres pour les enfants, le café et les plusieurs bureaux. Le deuxième et le troisième étage sont consacrés à l’étalage de livres et aux salles d’étude.

Les matériaux utilisés sont plutôt sobres et neutres, mais nobles. L’extérieur est principalement composé de pierres des champs à l’avant, de béton armé apparent sur les autres façades ainsi que d’une multitude de fenêtres allant du plancher au plafond. Il y a aussi plusieurs insertions de bois, principalement utilisé comme soffite. L’utilisation des matériaux pour l’intérieur est en lien direct avec l’extérieur, les planchers et le mobilier intégré est en béton armé. Les garde-corps sont en acier avec des panneaux de verre, il y a donc beaucoup de transparence. Le bâtiment s’intègre donc à son environnement en laissant, au cours des saisons, la végétation colorer ses façades.

[modifier] Prix

  • Gagnant du Prix d’excellence de l’ordre des architectes du Québec 2004-2005 : projet culturel
  • Gagnant du Prix du Gouverneur Général 2006