Bernardo Pasquini

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Bernardo Pasquini
Bernardo Pasquini

Bernardo Pasquini, né le 7 décembre 1637 à Massa di Valdinievole (près de Pistoia) et mort le 21 novembre 1710 à Rome, est un compositeur, claveciniste et organiste italien.

[modifier] Biographie

Installé définitivement à Rome dès 1650, il étudie avec Antonio Cesti et Loreto Vittori, et prend connaissance des œuvres de Palestrina et de Girolamo Frescobaldi, mort depuis peu (1643), et dont le souvenir est encore vivace dans le monde musical romain. Ceci lui vaudra plus tard une réputation de spécialiste de la vraie manière italienne.

Il devient, vers 1663, organiste à la basilique Santa Maria Maggiore, puis en 1664, de Santa Maria in Aracoeli et de l'Oratoire du Très-Saint Crucifix. Il accompagne à Paris en 1664 la suite du cardinal Flavio Chigi et joue du clavecin devant Louis XIV. C'est pour lui l'occasion d'entendre et de côtoyer les musiciens français.

Vers 1670, il entre au service du prince Borghese, comme claveciniste et maître de chapelle, poste qu'il conserve jusqu'à sa mort. En 1690, il est un des premiers membres de l'Accademia dell'Arcadia, association placée sous le patronage du cardinal Ottoboni (neveu du pape Alexandre VIII et mécène fastueux) et qui a pour but de formaliser les règles de l'opéra italien pour en relever le prestige. Son pseudonyme y est Protico. Parmi ses collègues, musiciens éminents, on compte notamment Giovanni Bononcini, Alessandro Scarlatti (Terpandro), Arcangelo Corelli (Arcimelo), les frères Alessandro et Benedetto Marcello (respectivement Eterio Stinfalico et Driante).

[modifier] Son œuvre

Pasquini est le plus grand claviériste italien de la période intermédiaire entre Frescobaldi et Domenico Scarlatti. Il est aussi théoricien de la musique, très recherché comme professeur et a pour élèves Francesco Gasparini, Georg Muffat, Domenico Zipoli, Azzolino della Ciaja, Francesco Durante, Giovanni Maria Casini, etc.

Son œuvre comprend de nombreuses compositions vocales (17 oratorios, 14 opéras, des motets, plus de cinquante cantates) dont la majeure partie est perdue. Ce qui nous est parvenu consiste essentiellement en manuscrits de pièces pour l'orgue et le clavecin qui joignent au style italien la présence d'éléments de la suite française.