Bernardin Gantin
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cardinal | |
Bernardin Gantin de l’Église catholique |
|
Cardinal-évêque de Palestrina |
|
Naissance | 8 mai 1922 à Cotonou (Bénin) |
Ordination sacerdotale |
14 janvier 1951 par Mgr Louis Parisot |
Consécration épiscopale |
3 février 1957 par le card. Eugène Tisserant |
Évêque | Évêque auxiliaire de Cotonou (Bénin) Archevêque de Cotonou Secrétaire de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples Président du Conseil pontifical « Justice et Paix » Président du Conseil pontifical « Cor unum » pour la promotion humaine et chrétienne Préfet de la Congrégation des évêques Président de la Commission pontificale pour l'Amérique Latine Doyen du Collège cardinalice |
Créé cardinal |
27 juin 1977 par le pape Paul VI |
Décès | 13 mai 2008 à Paris (France) |
Cardinal Titre cardinalice Collège cardinalice · Consistoire Tous les cardinaux (it) Biographie (en) Fiche |
Bernardin Gantin, né à Toffo au Bénin le 8 mai 1922 et mort le 13 mai 2008 à Paris[1], était un cardinal béninois.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Fils d'un employé du chemin de fer, il adoptera plus tard sur ses armes cardinalices un “arbre de fer” (de son nom: GAN, fer et TIN, arbre).
[modifier] Formation
Il entre au séminaire en 1936 et est ordonné prêtre le 14 juillet 1951. Il reste alors au séminaire de Ouidah comme professeur de langue, puis complète sa formation au Collège Saint-Pierre à Rome en 1953. Il suit les cours de l'Université pontificale urbanienne puis de l'Université pontificale du Latran. Il sort diplômé de Théologie et de Droit canon.
[modifier] Action sur le terrain
Nommé le 11 décembre 1956 évêque auxiliaire de Cotonou avec le titre d'évêque in partibus de Tipasa en Mauritanie, il est consacré le 3 février 1957 par le cardinal Tisserant et revient au Bénin.
Puis, le 5 janvier 1960, succèdant à Mgr Parisot, il est nommé archevêque de Cotonou, charge qu'il assume jusqu'en 1971. Il est ainsi le premier archevêque métropolitain africain[2].
Il crée diverses congrégations locales de sœurs et de moniales, favorise plusieurs centres de formation religieuse et promeut l'Action catholique localement. Il est particulièrement actif dans l'ouverture de l'Église à d'autres croyants dans la région, permettant la création de nombreux diocèses au Bénin.
Président de la Conférence épiscopale régionale d'Afrique de l'Ouest (réunissant Togo, Bénin, Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Sénégal, Nigéria et Guinée), il est appelé à Rome[3] par le Pape Paul VI à la « Congrégation de la propagande de la foi » (aujourd'hui appelée Congrégation pour l'évangélisation des peuples) en 1971, abandonnant ainsi sa fonction d'archevêque de Cotonou. Mgr Adimou lui succède en continuant son œuvre localement.
[modifier] Action universelle auprès du Pape à Rome
Il est créé cardinal par le Pape Paul VI (en même temps que Joseph Ratzinger, le futur Pape Benoît XVI) lors du consistoire du 27 juin 1977.
En 1978, à la mort du Pape Jean-Paul Ier, il est considéré comme un des papables (c'est-à-dire favoris pour succéder au Pape défunt lors du Conclave).
Il est nommé le 8 avril 1984 par le Pape Jean-Paul II :
- Président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine et
- Préfet de la Congrégation des évêques.
Il est ainsi le premier cardinal africain placé à la tête d'un dicastère.
Le 1er juillet 1988, c'est à ce titre que le cardinal Gantin, décrète par le décret Dominus Marcellus Lefebvre que le chef de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X hostile au Concile Vatican II, Mgr Lefebvre, avait « posé un acte schismatique ». À l'appui de sa déclaration, il cite les canons 1364-1 et 1382 du Code de droit canonique (1983) :
- « L'apostat de la foi, l'hérétique ou le schismatique encourent une excommunication latæ sententiæ. »
- « L'Évêque qui, sans mandat pontifical, consacre quelqu'un Évêque, et de même celui qui reçoit la consécration de cet Évêque encourent l'excommunication latæ sententiæ réservée au Siège Apostolique. »
Il déclare donc excommuniés Mgr Lefebvre lui-même, Mgr de Castro-Mayer, évêque co-célébrant, et les quatre nouveaux évêques dont Richard Williamson, Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, et Alfonso de Galarreta. Le lendemain, par le motu proprio Ecclesia Dei, Jean-Paul II rappelle aux fidèles que ceux qui « adhèrent formellement » au schisme encourent l'excommunication eux aussi.
Le 5 juin 1993, Mgr Gantin devient Doyen du Collège des cardinaux.
Il participe au Conclave de 2005 sans droit de vote car atteint par la limite d'âge.
Il décède à Paris le 13 mai 2008, quelques jours après avoir fêté ses 86 ans.
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- Actualité officielle de Mgr Gantin, en anglais et en français
- Biographie de Mgr Gantin
- Homélie au Pape Jean-Paul II à Cotonou le 17/02/1982
- Site de l'Archidiocèse de Parakou, Bénin
- Sacré Gantin, article du Matinal par Aspavati R. Nounagnon