Bernard Sichère

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Bernard Sichère, né en 1944, est un philosophe et un écrivain, maître de conférences à l'université de Caen, puis à Paris-VII.

Il est un ancien militant maoïste[1]. Volontier provocateur (il a consacré sa thèse à Sade en 1970, avant d'introduire des textes du divin marquis dans ses cours du Lycée Janson-de-Sailly, au grand dam des parents d'élèves[2]), il a animé le groupe Foudre d'intervention marxiste-léniniste dans l'art et la culture, dont l'activisme verbalement violent a laissé sa trace dans les annales de l'Université de Vincennes au milieu des années soixante-dix[3].

Il a collaboré aux revues Tel Quel, L'Infini, Les Temps Modernes, "La Règle du jeu", "Revue de métaphysique et de morale", "Lignes" et "Pylones".

Il a publié notamment Approche de la tempête (Gallimard, 1977), Merleau-Ponty, le corps de la philosophie (Grasset, 1982), Le Moment lacanien (Grasset, 1983), La Gloire du traitre (Denoel, 1986), Le Dieu des écrivains (Gallimard, 1990), Le Rire des Dieux (Grasset, 1993) Splendeur de Fawzi (Pauvert, 2001), Penser est une fête (Leo Scheer, 2002), Seul un Dieu peut encore nous sauver (Desclée de Brouwer, 2002), Le jour est proche, la révolution selon St Paul (Desclée de Brouver, 2003), Qu'est-ce que faire justice, juger, pardonner (Bordas, 2003), Il faut sauver la politique (Lignes Manifestes, 2004), Catholique (Desclée de Brouwer, 2005), Pour Bataille (Gallimard, 2006), Gabin, le cinéma, le peuple (Ed.Maren Sell, 2006). Il a récemment publié une nouvelle traduction des livres A à E de la Métaphysique d'Aristote, dont certains choix sont fortement marqués par l'influence de Martin Heidegger.

[modifier] Notes et références

  1. Il raconte ses années 1974-1976, où il a adhéré à l'UCF, dans « Les années Tel Quel », dans L'infini 49/50 (1995), article repris en postface à la réédition du Moment lacanien (Le Livre de Poche, 2004), y lire les pp. 277-281.
  2. Sur cette « affaire Sade », qui avait fait l'objet d'une mise au point dans la revue Tel Quel en 1972, cf. aussi son témoignage recueilli par François Dosse, Histoire du structuralisme II : Le chant du cygne, p. 189, mais surtout la Postface signalée à la note précédente, pp. 275-276.
  3. L'université ouverte, Les dossiers de Vincennes, Presses Universitaires de Grenoble, 1976.