Bernard Guyard

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Bernard Guyard, dominicain et religieux français, né en 1601 à Craon, dans l'Anjou, mort le 29 juillet 1674.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il prit l'habit religieux à Rennes, et vint ensuite à Paris, où il fut reçu docteur de Sorbonne en 1645, à l'âge de quarante-quatre ans. Il parut vers le même temps dans les principales chaires de Paris, et ce avec assez de succès.

La reine mère l'honora du titre de son prédicateur, et il devint confesseur, de Madame, épouse de Gaston de France. Pendant les troubles de la fronde, ayant eu le courage d'attaquer en chaire les chefs de ce parti, il fut arrêté au sortir de l'église, et conduit à la Bastille, où il resta quelques mois. Il mourut à Paris, professeur de théologie au couvent de Saint-Jacques, le 29 juillet 1674.

[modifier] La fatalité de Saint-Cloud

Le P. Guyard passe pour l'auteur d'un petit livre assez curieux, intitulé la Fatalité de Saint-Cloud, près de Paris, in-12[1]. L'impression en avait, dit-on, été commencée au Mans en 1672 : des circonstances obligèrent de la suspendre, et elle ne fut terminée à Paris que l'année suivante. Mais dans l'intervalle, le P. Gilbert de la Haye fit paraître l'ouvrage à Lille, 1673, in-12, petit caractère. Il a été réimprimé dans les différentes éditions de la Satire Ménippée, en 5 volumes in-8°, parmi les pièces justificatives.

Le but du P. Guyard est de prouver que Jacques Clément n'a point été le meurtrier de Henri III, et que l'auteur de ce forfait exécrable n'était point un dominicain, mais un ligueur déguisé en religieux. Jean Godefroy a réfuté ce paradoxe par la Véritable Fatalité de Saint-Cloud (Lille), 1713, in-8°, et dans les pièces placées à la suite du journal de Henri III (voir : Pierre de l'Estoile) ; il y suit les raisonnements de Guyard, article par article, et démontre qu'il est impossible de justifier Jacques Clément du crime dont sa mémoire reste chargée.

[modifier] Publications

  1. La vie de Sainct Vincent Ferrier, religieux de l'ordre des frères Prescheurs., Paris, D. Moreau, 1634, in-8°, pièces limin. et 396 p.[2] ;
  2. Oraison funèbre prononcée à Paris, en l'église de la Magdelaine, au service de Louis le Juste, roi de France et de Navarre, Paris : A. Cotinet, 1643, in-4 ̊ , 40 p. ;
  3. Discrimina inter doctrinam Thomisticain et Jansenianam, ibid., 1655, in-4° ;
  4. Dissertatio utrum S. Thomas calluerit linguam graecam, Paris : apud F. Le Cointe, 1667, in-8 ̊ , XVI-194 p. ;
  5. Contre la nouvelle apparition de Luther, et de Calvin, sous les Reflexions faites sur l'edit touchant la reformation des monasteres. Avec un échantillon des faussetez & des erreurs contenües dan (sic) le Traité de la puissance politique touchant l'âge nécessaire à la profession solemnelle des religieux. 1669, 303-[1] p. ; in-12. [3] ;
  6. Joanni Launoio,... (In secundam Launoii ad magistrum Thomam Fortinum, quae est contra P. Baronium, epistolam.) (S. l. n. d.), in-8 ̊ , IV-104 p.[4] ;
  7. Adversus metamorphoses Honorati a S. Gregorio, Pris : apud F. Le Cointe, 1670, in-8 ̊ , IV-118 p. [5];
  8. La fatalité de S. Cloud près Paris. 1674 ;
  9. Oraison funèbre de M. le chancelier Séguier ;
  10. Le Héros fidèle, en l'honneur du maréchal de la Ferté-Sennectère[6]

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes et références

  1. Plusieurs bibliographes citent une édition de 1674, in-fol., qu'ils assurent être la première de toutes.
  2. Achevé d"imprimer du 15 décembre 1633.
  3. Publié en réponse à 2 ouvrages dus à Roland Le Vayer de Boutigny : Reflexion sur l'edit touchant la reformation des monasteres, 1667, et De l'autorité du Roy, touchant l'âge nécessaire à la profession solemnelle des religieux, 1669
  4. C'est une dissertation en latin, pour établir, contre le sentiment de Jean de Launoy, que Saint-Thomas possédait à fond la langue grecque, opinion qui fut réfutée par le P. Jean Nicolaï, caché sous le nom d'Honoratus a St Gregorio.
  5. Guyard répondit par cet écrit à Jean Nicolaï.
  6. L'abbé Angot signale que cet ouvrage se trouvait avec ses oeuvres plus considérables à la bibliothèque du couvent de Craon.

[modifier] Source partielle