Bataille de Paraitacène
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Bataille des diadoques | |
Informations générales | |
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Date | 317 av. J.-C. |
Lieu | Paraitacène (Iran) |
Issue | indécis |
Belligérants | |
Antigone le Borgne | Eumène de Cardia |
Commandants | |
Antigone le Borgne | Eumène |
Forces en présence | |
28 000 soldats d'infanterie, 10 000 cavaliers, 65 éléphants de guerre |
28 000 soldats d'infanterie, 6 000 cavaliers, 6 000 mercenaires, 43 éléphants |
Pertes | |
7 700 hommes, dont 3 700 morts | 1 540 hommes, dont 540 hommes |
Guerres des diadoques | |
Guerres des diadoques Paraitacène · Gabiène · Gaza · Ipsos · Salamine de Chypre · Rhodes · Couroupédion |
La Bataille de Paraitacène (317 av. J.-C.) fut une des batailles lors des Guerres des diadoques qui firent suite à la mort d'Alexandre le Grand et opposa Antigone le Borgne et Eumène de Cardia.
[modifier] Contexte
Cette bataille fait partie des premières confrontations entre deux diadoques parmi les plus emblématiques, Antigone le Borgne et Eumène, qui s'était auparavant défait de Cratère. Ces deux diadoques s'affrontèrent lors d'une sucession de batailles en Anatolie et en Perse.
Lors de l'été - 317, Eumène marcha vers l'armée d'Antigone, afin de mettre à profit une victoire antérieure. Les deux armées se rencontrèrent sur les terres de Paraitacène, au nord-est de Suse.
[modifier] Déroulement de la bataille
Antigone disposa son armée de façon oblique, conformément aux principes utilisés par Alexandre et Philippe. Antigone déploya sa cavalerie légère sur l'aile gauche avancée, tandis que sa cavalerie lourde et l'infanterie lègère restaient en retrait sur l'aile droite. Ses phalanges occupaient le centre de l'armée tandis que les éléphants étaient disséminés dans les différentes lignes. Eumène disposa ses phalanges au centre de son armée ainsi que son corps d'élite d'Argyraspides. Le flanc gauche, en retrait sur la colline avoisinante, était constitué de cavaliers, d'éléphants et de mercenaires. Le flanc droit, composé par la cavalerie lourde, était mené par Eumène en personne.
Antigone envoya sa cavalerie légère à l’assaut des lignes adverses, rapidement dispersées par une attaque de flanc avec des escadrons de cavalerie légère provenant de l’aile gauche de l’armée d’Eumène.
L’affrontement des phalanges, au centre du champ de bataille, tourna aussi en faveur d’Eumène, grace à la supériorité des soldats Argyraspides qui, malgré leur âge avancé (pouvant aller jusqu’à une soixantaine d’années), semblaient invicibles et entamèrent largement les forces d’Antigone.
Cependant, Antigone se rendit compte que l’avancée des Argyraspides les avait coupés de leurs lignes arrières et repris l'initiative en faisant charger ses cavaleries lourdes dans la brèche ainsi constituée. La bataille se ralentit alors, les deux camps cherchant à récupérer leurs blessés. A la tombée du jour, les deux armées battirent en retraite.
Antigone se proclama vainqueur, nonobstant la perte de quelques 3 700 soldats, et 4 000 blessés. Eumène, dans le même temps, avait perdu seulement 540 soldats pour 1 000 blessés. La bataille ne donna donc pas de véritable vainqueur et les deux belligérants s’affrontèrent par la suite à la Bataille de Gabiène.