Bataille d'Alerheim

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bataille d'Alerheim
Informations générales
Date 3 août 1645
Lieu Allerheim, sud-est de Nördlingen (Allemagne)
Issue Victoire française
Belligérants
Royaume de France Royaume de France Saint Empire romain germanique après 1400  Saint-Empire
Commandants
Louis II de Bourbon-Condé
Henri de Turenne
Franz von Mercy
Jean de Werth
Forces en présence
12 000 hommes 12 000 hommes
Pertes
5 000 hommes 3 000 hommes
Guerre de Trente Ans
Pilsen — Sablat — Montagne Blanche — Wiesloch — Wimpfen — Höchst — Fleurus — Stadtlohn — Dessau — Lutter — Magdebourg — Breitenfeld — Rain am Lech — Lützen — Nördlingen — Tornavento — Wittstock — Rheinfelden — Guetaria — Fontarrabie — Downs — Montjuic — Marfée — Honnecourt — 1er Lérida — Leipzig — Rocroi — Cathagène — Tuttlinghem — Jankau — Alerheim — Orbetello — Mardyck — Dunkerque — 2e Lérida — Cavite — 3 e Lérida — Zusmarshausen — Lens

La bataille d'Alerheim, aussi appelée seconde bataille de Nördlingen (ou Norlingue), épisode de la guerre de Trente Ans, a eu lieu le 3 août 1645 entre les forces du Saint-Empire et la France. Elle est gagnée par les Français.

Sommaire

[modifier] Contexte

Bien que les pourparlers de paix débutent à Münster dès le mois d'août 1644 entre les belligérants, les combats se poursuivent, chaque protagoniste cherchant à obtenir un avantage « monnayable » dans le cadre des négociations. Après que les Français occupent l'Alsace en août 1644 après la bataille de Fribourg-en-Brisgau, les troupes de la Bavière et de l'Empire s'efforcent une fois de plus de retourner la situation à leur avantage. Elles défont l'armée française commandée par Turenne à la bataille de Mergentheim le 5 mai 1645 ce qui a pour conséquence de pousser les Français à prendre leur revanche.

[modifier] Déroulement

L'armée impériale, menée par le maréchal Franz von Mercy, était stationnée autour du village d'Alerheim près de Nördlingen en Bavière. Elle a été attaquée par l'armée française commandée par Louis II de Bourbon, duc d'Enghien, prince de Condé et Henri de la Tour d'Auvergne, Vicomte de Turenne.

La bataille d'Alerheim qui oppose ainsi les armées de la France d'une part, de la Bavière et de l'Empire d'autre part, est l’une des plus meurtrières de la guerre. Elle ne dure qu'un seul jour, mais fait quelque 8000 morts, soit 3000 du côté allemand et 5000 du côté français. Ces derniers, alliés à la Hesse, sont finalement vainqueurs, sous les ordres de Turenne et du duc de Bourbon, et se retirent cependant que le commandant en chef des armées de la coalition, Franz Freiherr von Mercy, est mortellement atteint d'un tir de mousquet.

[modifier] Les suites

Cette victoire française, chèrement payée, est en fait une victoire à la Pyrrhus qui ne fut en rien décisive, car la France ne fut pas en mesure de l'exploiter en pénétrant plus avant en Bavière. Elle est cependant un aiguillon pour accélérer les négociations de paix. Le village martyr d'Alerheim fut tellement dévasté que sa reconstruction ne fut menée à bien et terminée que 70 ans plus tard.

À la suite de la bataille, le camp Bavarois épuisé a commencé des négociations de paix qui ont conduit à la trêve d'Ulm deux ans plus tard.

[modifier] Voir aussi