Banlieue 13

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Banlieue 13 est un film français réalisé par Pierre Morel, sorti le 10 novembre 2004.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Paris 2010, un mur d'isolement entoure les cités ghettos de la banlieue. Les gangs y règnent en maîtres absolus. Une bombe est dérobée par le gang le plus puissant de la Banlieue 13. Damien (Cyril Raffaelli), officier d'une unité spéciale de la police, et Leïto (David Belle), habitants de la cité, ont 24 heures pour la désamorcer.

[modifier] Fiche technique

  • Titre : Banlieue 13
  • Réalisation : Pierre Morel
  • Scénario : Luc Besson et Bibi Naceri
  • Production : Luc Besson et Bernard Grenet
  • Musique : Da Octopuss
  • Photographie : Manuel Teran
  • Montage : Frédéric Thoraval et Stéphanie Gaurier
  • Pays d'origine : France
  • Format : Couleurs - 2,35:1 - Dolby - 35 mm
  • Genre : action
  • Durée : 85 minutes
  • Dates de sortie : 10 novembre 2004 (France), 1er décembre 2004 (Belgique)
  • Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en France

[modifier] Distribution

[modifier] Commentaire

De nombreux commentateurs du film l'ont présenté comme un mélange entre le New York 1997 de John Carpenter (pour l'intrigue) et le cinéma asiatique (dans sa chorégraphie spectaculaire et l'absence d'effets spéciaux). Par ailleurs, Banlieue 13 appartient aussi au registre des Buddy movies.

Malgré une critique tiède, le film n'a pas été un échec cuisant en France (ni un gros succès, compte tenu de son budget de 12 millions d'euros), attirant près d'un million de spectateurs. Aux États-Unis c'est l'inverse qui s'est produit, le film n'a pas rencontré un large public faute de distributions dans les salles (151 salles seulement) mais a fait des fidèles qui attendent avec impatience la suite des aventures des deux héros. Hollywood peinant à proposer de nouvelles sensations fortes dans ce registre, la critique locale a souvent vu dans Banlieue 13 le meilleur film d'action de l'année[1]. À l'instar du cinéma d'action asiatique, et contrairement au cinéma d'action hollywoodien, Banlieue 13 est un film « physique » où les effets spéciaux informatiques ont assez peu de place.

[modifier] Autour du film

Le film a été tourné en Roumanie et en banlieue parisienne dont une majeure partie à Epinay-sur-Seine (93).

Banlieue 13 est la première réalisation de Pierre Morel, qui est habituellement directeur de la photographie.
Cyril Raffaelli, cascadeur professionnel reconnu s'est fait remarquer dans d'autres productions de Luc Besson telles que Les Rivières Pourpres 2 (en moine tueur) ou Le Baiser Mortel du Dragon, dans un combat l'opposant à Jet Li. Dans Banlieue 13, il chorégraphe de toutes les scènes d'action et tient le rôle de Damien, ce qui constituait une première pour ce cascadeur habitué aux rôles exclusivement physiques.
David Belle est l'inventeur du Parkour, art du déplacement. Dans Banlieue 13, il fait la démonstration de son talent dans le registre.
Ce sont donc tous les trois des « professionnels », peu habitués à se mettre en avant mais amateurs de performances techniques. Pour cette raison, Banlieue 13 n'a été tourné qu'avec un minimum d'effets spéciaux, 90 % des scènes seraient dénuées d'effets informatiques mais aussi de câbles de suspension. En revanche la production est parvenue à imposer des filets de sécurité là où il aurait été dangereux de ne pas en mettre.

Dans le film, le ministre Krüger parle de « nettoyer la racaille » des banlieues, devenues incontrôlables, de manière expéditive. De son côté, le héros du film explique qu'il lui semble légitime de bruler des voitures pour exprimer sa révolte. Curieusement, Banlieue 13 ne sera pas spécialement évoqué au cours des débats qui ont entouré, un an plus tard, les Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises, bien que Luc Besson, le producteur du film, ait commenté les mots de Nicolas Sarkozy à l'occasion des émeutes : «  À la fin de Banlieue 13, on voit un ministre de l'Intérieur[2] qui déclare : Y en a marre de cette racaille qui coute une fortune à l'État. À tel point que je me demande si Kärcher 1er n'a pas piqué les dialogues à Banlieue 13 [...] « Racaille », « pédigrée », je n'ai rien entendu d'aussi violent depuis Le Pen et sa haine de la différence »[3]

Une suite du nom de B14 est attendue, les casting viennent de commencer. Dans ce nouveau une guerre de Gangs dont la différence serait l'ethnie.

[modifier] Notes et références

  1. « Ce film rend maladroit, ennuyeux et gris tout ce qu'Hollywood a tenté récemment dans le cinéma d'action » (Time), « ce film français délirant est le plus (et peut-être le seul) film d'action fun de l'été (Village Voice) Je ne m'attends pas à recevoir plus d'adrénaline au cinéma cet été. » (Boston Globe)
  2. En fait, il s'agit du secrétaire d'état à la défense.
  3. Magazine Première, décembre 2005

[modifier] Lien externe