Bande aéronautique VHF

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La radiotéléphonie dans la bande aéronautique est un moyen qui permet aux pilotes et au personnel des stations au sol de communiquer entre eux. Elle permet de transmettre des clairances et des informations importantes pour la sécurité de la circulation aérienne et l'efficacité de la gestion du trafic aérien.

Émetteur récepteur de radiocommunication d'une station aéronautique.
Émetteur récepteur de radiocommunication d'une station aéronautique.
Émetteur récepteur aéronautique.
Émetteur récepteur aéronautique.

Sommaire

[modifier] bande 117,975 MHz à 137,000 MHz

[modifier] Mode et canaux

Les stations aéronautique qui font usage de la bande de fréquence autorisées comprises entre 117,975 MHz à 137,000 MHz, travail en Modulation d'amplitude type H3E avec des canaux radioélectriques espacés de 8,333 kHz avec une porteuse et une bande latérale supérieure (la bande latérale inférieure est supprimée arbitrairement), avec une bande passante de 2,7 kHz.

En France, de la surface jusqu'au niveau FL 195 (c'est-à-dire 19.500 pieds soit 5 800 m). Les stations aéronautique peuvent travailler en Modulation d'amplitude type A3E avec des canaux radioélectriques espacés de 25 kHz. [1] et [2].

[modifier] La sous bande aéronautique VHF

Fréquences en MHz Utilisations. Mode : en AM (A3E) sauf indication contraire, canaux aux pas de 8,333 kHz.
108,000 à 111,975 ILS, Radiophare omnidirectionnel (VOR)
111,975 à 117,950 Radiophare omnidirectionnel (VOR)
117,975 à 119,675 Services mobiles aéronautiques nationaux et internationaux
119,700 Fréquence internationale auxiliaire : aérodrome, contrôle espace aérien, porte-avions
119,725 à 121,3666 Services mobiles aéronautiques nationaux et internationaux
121,375 Simulations des détresses aéronautiques
121,3833 à 121,400 Services mobiles aéronautiques nationaux et internationaux
121,500 Fréquence internationale d’urgence de détresse, de balise de détresse de sauvetage
121,600 à 121,750 Communication de surface des aérodromes
121,750 Fréquence de surface de la station spatiale internationale ISS et Soyouz
121,750 à 121,9916 Communication de surface des aérodromes
122,000 à 122,2416 Services mobiles aéronautiques nationaux
122,250 Inter-ballons libres, clubs
122,2583 à 122,4916 Services mobiles aéronautiques nationaux
122,500 Inter-vols à voile, inter-planeurs, clubs
122,5083 à 123,0416 Services mobiles hélicoptères
123,050 Inter-hélicoptères, clubs d’hélicoptères
123,100 Fréquence internationale auxiliaire des secours (air, terre, mer), interconnexion entre aéronefs et navires
123,150 à 123,4416 Clubs, services mobiles aéronautiques nationaux
123,450 Inter-pilotes, communications entre les aéronefs
123,4583 à 123,4916 Clubs, services mobiles aéronautiques nationaux
123,500 Auto-informations tous aéronefs et ULM, aérodromes secondaires sans approche, parachutages, clubs
123,5083 à 123,5916 Clubs, services des essais aéronautiques, services mobiles aéronautiques nationaux
123,600 à 123,6916 Services mobiles aéronautiques nationaux
123,700 à 129,6916 Contrôle espace aérien, services mobiles aéronautiques nationaux et internationaux
129,700 à 129,9916 Compagnies aéronautiques, services mobiles aéronautiques nationaux
130,000 Fréquence vol de montagne ; communications entre les aéronefs et navire à aéronef
130,0083 à 130,1583 Compagnies aéronautiques, services mobiles aéronautiques nationaux
130,1666 Fréquences spatiales (Soyouz et station spatiale internationale ISS) en AM/numériques/FM
130,175 à 130,5916 Compagnies aéronautiques, services mobiles aéronautiques nationaux
130,600 à 130,8916 Compagnies aéronautiques, services maintenances et des essais aéronautiques
130,900 à 131,3916 Contrôle espace aérien, services mobiles aéronautiques nationaux et internationaux
131,400 à 131,7166 Compagnies aéronautiques, services maintenances et des essais aéronautiques en digimodes/AM
131,725 ACARS informations et données en Digimodes
131,7333 à 131,9916 Compagnies aéronautiques, services maintenances et des essais aéronautiques en digimodes/AM
132,000 à 135,9916 Contrôle espace aérien supérieur, services mobiles aéronautiques nationaux et internationaux
136,000 à 136,875 Compagnies et services maintenances aéronautiques, contrôle espace aérien supérieur
136,900 à 137,000 Compagnies et services mobiles aéronautiques en Numériques/Digimodes
137,100 à 137,900 transmissions de photos Météo des satellites en Fax
138,000 à 143,975 Armée de l’air, aéronefs, Canadairs, Soyouz et station spatiale internationale ISS, organisations divers
143,9875 Clubs : auto-informations engins volants, delta-plane, parapente, ULM en FM

[modifier] Sécurité et vie humaine.

Allez à Message de détresse

[modifier] Ordre de priorité

Messages dans l’ordre de priorité :

  • Détresse (sauf sur un message de détresse déjà en cours)
  • Urgence (sauf sur un message de détresse ou sur un message d’urgence déjà en cours)
  • Contrôle de la circulation aérienne (sauf sur un message déjà en cours)
  • Information de vol (sauf sur un message déjà en cours)
  • Exploitants d'aéronefs et pilotes (sauf sur un message déjà en cours)
  • Routine (sauf sur un message déjà en cours)

[modifier] 121,500 MHz et 123,100 MHz

[modifier] 121,500 MHz

La fréquence aéronautique d'urgence 121,500 MHz doit, d'après la recommandation de l'Union internationale des télécommunications, être utilisée pour la détresse et l'urgence en radiotéléphonie par les stations du service mobile aéronautique lorsqu'elles travaillent dans la bande comprise entre 117,975 MHz et 137 MHz. Cette fréquence peut être également utilisée par les stations d'engin de sauvetage et par les radiobalises de localisation des sinistres. Normalement, les stations d'aéronef émettent les messages de détresse et d'urgence sur la fréquence de travail qu'elles utilisent au moment de l'incident.

Les radiobalises de localisation des sinistres (RLS) EPIRB émettent sur 406,025 MHz et sur 121,500 MHz.
Les radiobalises de localisation des sinistres (RLS) EPIRB émettent sur 406,025 MHz et sur 121,500 MHz.


[modifier] Les radiobalises

Les radiobalises de localisation des sinistres (RLS) EPIRB émettent sur 406,025 MHz et sur 121,500 MHz avec une autonomie de 100 H à +20°C et une autonomie de 40 H à -40°C . Ces radiobalises peuvent se mettre automatiquement en fonctionnement lorsqu’elles flottent sur la mer ou suite à un violent choc. Elles peuvent aussi être mises en marche manuellement. Une radiobalise a une puissance comprise entre 25 mW et 100 mW sur 121,500 MHz. La Modulation d'amplitude émise sur cette fréquence correspond à un balayage de plusieurs centaines de hertz entre 300 Hz et 1 600 Hz. Une radiobalise a une puissance comprise entre 3 W et 7 W sur 406,025 MHz en transmission digital codé du MMSI d'une durée de 440 ms tous les 50 s .

Jusqu’au 1er février 2009, les satellites Cospas-Sarsat localisent les émissions sur les fréquences : 121,500 MHz et 243 MHz.

[modifier] La recherche

La recherche radiogoniométrique de radiobalise de localisation des sinistres (RLS) sur 121,5 MHz.

En France au niveau départemental l'ADRASEC: Association Départementale des Radiotransmetteurs au service de la Sécurité Civile à pour mission :

  • La recherche radiogoniométrique d’aéronef en détresse du plan SATER (Sauvetage Aéro-Terrestre) qui est un plan de secours mis en place au niveau départemental ayant pour objectif la recherche terrestre et la localisation précise d'aéronefs civils ou militaires en détresse et de ses occupants.
  • L’établissement et l’exploitation de réseaux de transmission de secours. Plan ORSEC et annexes

Site internet de la FNRASEC

[modifier] Veille des fréquences de détresse

[modifier] Utilisation

La fréquence d'urgence 121,5 MHz ne sera utilisée que dans les cas d'urgence véritable, aux fins indiquées ci-après :

  • pour assurer une voie libre entre un aéronef en état de détresse ou d'urgence et une station au sol, lorsque les voies normales sont utilisées pour d'autres aéronefs ;
  • pour assurer une voie de communication VHF entre un aéronef et un aérodrome qui n'est pas normalement utilisé par les services aériens internationaux, lorsqu'un cas d'urgence se présente ;
  • pour assurer une voie de communication VHF commune aux aéronefs, civils ou militaires, participant à des opérations conjointes de recherches et de sauvetage et entre ces aéronefs et les services au sol, avant d'effectuer s'il y lieu, le passage à la fréquence appropriée ;
  • pour permettre les communications air-sol avec les aéronefs lorsqu'une panne de l'équipement de bord interdit l'emploi des fréquences normales ;
  • pour permettre le fonctionnement de l'équipement radio de survie ou du radiophare de repérage d'urgence (ELBA) ainsi que les communications entre les engins de survie et les aéronefs effectuant des opérations de recherches et de sauvetage ;
  • pour assurer une voie VHF commune pour les communications entre un aéronef civil, d'une part, et un aéronef intercepteur ou un organe de contrôle d'interception d'autre part, et entre un aéronef civil ou un aéronef intercepteur, d'une part et un organe des services de la circulation aérienne, d'autre part, en cas d'interception de l'aéronef civil.
Antennes de radiocommunication et le groupe de 4 antennes du radiophare de repérage d'urgence 121,5 MHz.
Antennes de radiocommunication et le groupe de 4 antennes du radiophare de repérage d'urgence 121,5 MHz.

[modifier] Veille

  • La veille de la fréquence 121,5 MHz est assurée principalement sans interruption durant les heures de service par:
  • Les centres de contrôle régional et d'information de vol.
  • Les tours de contrôle d'aérodromes.
  • Les bureaux de contrôle d'approche des aérodromes internationaux.

[modifier] Mer

En mer, les vedettes hauturières sont désormais obligatoirement[1] équipées, sur cette fréquence, d'un radiogoniomètre de repérage d'urgence (groupe de quatre antennes à Effet Doppler-Fizeau alimentées les unes après les autres pour déterminer la direction de la station en difficulté). JO: .

[modifier] 123,100 MHz

La fréquence aéronautique auxiliaire 123,1 MHz (auxiliaire de la fréquence aéronautique d'urgence 121,5 MHz) est destinée à être utilisée par les stations du service mobile aéronautique et par d'autres stations mobiles et terrestres engagées dans des opérations coordonnées de recherche et sauvetage (cf. recommandation de l'union internationale des télécommunications).

Les stations mobiles du service mobile maritime peuvent communiquer avec les stations du service mobile aéronautique sur la fréquence aéronautique d'urgence 121,5 MHz exclusivement pour la détresse et l'urgence et sur la fréquence aéronautique auxiliaire 123,1 MHz pour les opérations coordonnées de recherche et sauvetage, en émission de classe A3E pour les deux fréquences. Elles doivent alors se conformer aux arrangements particuliers conclus par les gouvernements intéressés et régissant le service mobile aéronautique.

[modifier] La sous bande aéronautique UHF

La bande aéronautique internationale 235 MHz à 328,6 MHz est surnommée bande UHF afin d'être différenciée de la bande aéronautique VHF 108 à 137 MHz.


Fréquences en MHz Utilisations. Mode : en AM (A3E).
225,000 à 235,000 Bande nationale aéronautique militaire, contrôle espace aérien supérieur
235,000 à 241,0916 Aéronautique militaire, contrôle espace aérien supérieur, service aéro-spatial
241,100 Simulations des détresses aéronautiques
241,1083 à 242,900 Aéronautique militaire, contrôle espace aérien supérieur, service aéro-spatiales
243,000 Fréquence internationale d’urgence de détresse, de balise de détresse de sauvetage
243,100 à 277,9916 Aéronautique militaire, contrôle espace aérien supérieur, service aéro-spatiales
278,000 Communications entre les aéronefs et navire à aéronef
278,0083 à 282,775 Aéronautique militaire, contrôle espace aérien supérieur, service aéro-spatiales
282,800 Fréquence auxiliaire à 243 MHz et fréquence auxiliaire des secours aéronautiques
282,825 à 326,500 Aéronautique militaire, Contrôle espace aérien supérieur, service aéro-spatiales
326,500 à 328,500 Radioastronomie
328,500 à 328,600 Aéronautique militaire
328,600 à 335,400 Radionavigation aéronautique ILS
335,400 à 360,000 Bande nationale aéronautique militaire, contrôle espace aérien supérieur
360,000 à 390,000 Contrôle espace aérien supérieur partagé avec d’autres services.

[modifier] 243 MHz

[modifier] Détails d'utilisation

  • Les balises de détresse 243 MHz, le matériel de détresse et d'urgence sur fréquence militaire 243 MHz ne sont plus admis pour la navigation de plaisance.

[modifier] 243 MHz en zone de conflit

Convention de Genève du CICR sur la radio [3].

Émetteur récepteur de radiocommunication avec les forces militaires.
Émetteur récepteur de radiocommunication avec les forces militaires.

[modifier] Neutre

Dans une zone de combats, aux fins d'annonce et d'identification, le navire ou l'aéronef placé sous la direction d'un État neutre à un conflit. Le capitaine du navire ou de l'aéronef doit faire transmettre les signaux d'urgence : d'un seul groupe PAN PAN suivie par l'adjonction du seul groupe NEUTRAL en radiotéléphonie sur la fréquence de 243 MHz et ne devrait être utilisées uniquement en cas de véritable urgence, c'est-à-dire dans des situations où l'ennemi est proche ou quand des actions hostiles vont être entreprises de manière imminente. Toutefois il est aussi clair qu'une fois le premier contact établi sur la fréquences de détresse 243 MHz, les communications devraient être transférées le plus rapidement possible sur une des fréquences de travail qui sont en général attribuées par une force militaire ou bien définies préalablement par les Parties à un conflit comme la fréquence 282,800 MHz.

[modifier] Transports sanitaires

Aux fins d'annonce et d'identification de transports sanitaires, qui sont protégés, conformément aux Conventions susmentionnées, la procédure décrite à appliquée est:
Le signal d'urgence PAN PAN doit être suivi par l'adjonction du seul mot MAY-DEE-CAL, prononcé comme le mot français «médical», en radiotéléphonie. La fréquence de 243 MHz et ne devrait être utilisées uniquement en cas de véritable urgence, c'est-à-dire dans des situations où l'ennemi est proche ou quand des actions hostiles vont être entreprises de manière imminente. Toutefois il est aussi clair qu'une fois le premier contact établi sur la fréquences de détresse 243 MHz, les communications devraient être transférées le plus rapidement possible sur une des fréquences de travail qui sont en général attribuées par une force militaire ou bien définies préalablement par les Parties à un conflit comme la fréquence 282,800 MHz.

L'expression «transports sanitaires», définie dans les Conventions de Genève de 1949 et les Protocoles additionnels, recouvre tout moyen de transport, par terre, par eau ou par air, militaire ou civil, permanent ou temporaire, affecté exclusivement au transport sanitaire placé sous la direction d'une autorité compétente d'une partie à un conflit ou d'États neutres et d'autres États non parties à un conflit armé, lorsque ces navires, ces embarcations et ces aéronefs portent secours aux blessés, aux malades et aux naufragés.

[modifier] Historique

La nécessité d'utiliser les radiocommunications pour annoncer et identifier les transports sanitaires est apparue pendant la Seconde Guerre mondiale. En mer, plus de 45 navires-hôpitaux et 4 navires affrétés par le CICR furent coulés ou endommagés par faits de guerre: l'absence de moyens d'identification efficaces fut la cause de la plupart des attaques en surface ou sous-marines. En 1943, un navire-hôpital attaqué par des avions s'efforça de se faire identifier par radio. La station côtière de Malte retransmit le message du navire sous forme d'appel à tous (CQ), mais les avions assaillants ne purent capter cette émission.

[modifier] La manœuvre d’une station radiotéléphonique

Pour manœuvrer une station de bord radiotéléphonique d'aéronef; il est nécessaire de posséder un des certificats suivants:

[modifier] Notes et références

  1. Cf. JO du 30 janvier 2007, article 236-1.04, radiogoniométrie. A compter du 1er février 2007, les vedettes armées en 2e ou 3e catégorie sont équipées d’un radiogoniomètre permettant de déterminer le relèvement ou l’azimut d’émissions radioélectriques sur toutes les fréquences de l’appendice 18 du règlement des radiocommunications de l’IUT ainsi que sur la fréquence aéronautique d’urgence 121,5 MHz. Ce radiogoniomètre est conforme aux exigences de la directive 1999/5/CE (directive R&TTE). »

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes



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