Arthur Cravan

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Portrait d'Arthur Cravan, Jean-Paul-Louis Lespoir
Portrait d'Arthur Cravan, Jean-Paul-Louis Lespoir

Arthur Cravan, de son vrai nom Fabien Avenarius Lloyd, naît le 22 mai 1887 à Lausanne. Fils d'Otho Holland Lloyd, il est ainsi le neveu d'Oscar Wilde qui avait épousé Constance Mary Lloyd, sœur d'Otho, en 1884.

Il consacre sa courte vie à la boxe, à la littérature et à la poésie, menant une vie de bohème.

Les raisons pour lesquelles il choisit le pseudonyme d'Arthur Cravan restent encore mystérieuses.

Entre 1912 et 1915, à Paris, il est l'éditeur et le rédacteur unique de la revue « Maintenant », dont il produit cinq numéros, mêlant critiques littéraires et artistiques aux excentricités et provocations de toutes sortes, préfigurant l'apparition imminente du mouvement dada.

Par exemple : ayant insulté la peintre Marie Laurencin, il publie le rectificatif suivant « Puisque j'ai dit: « En voilà une qui aurait besoin qu'on lui relève les jupes et qu'on lui mette une grosse ... quelque part. », je tiens essentiellement qu'on comprenne à la lettre : « En voilà une qui aurait besoin qu'on lui relève les jupes et qu'on lui mette une grosse astronomie au Théâtre des Variétés »..

Toujours à Paris il annonça son suicide public, l'auditorium était rempli de curieux. Alors il les accusa de voyeurisme puis fit une conférence exceptionnellement détaillée de trois heures sur l'entropie.

En 1915, il quitte la France en guerre et traverse l'Europe entière, muni de faux passeports, puis trouve refuge à Barcelone (1916) où il renoue avec la boxe et organise un combat resté célèbre avec le champion du monde Jack Johnson qui le met KO au premier round.

Il s'embarque ensuite pour New York où il fait la connaissance de diverses personnalités, dont la poétesse Mina Loy, avec qui il vit une intense passion. Prenant pour modèle son mari disparu, elle commencera un roman, Colossus resté inachevé.

Entreprenant, un voyage vers Buenos Aires, il disparait dans le Pacifique en 1918, sans que son corps soit jamais retrouvé.

Sommaire

[modifier] Hypothèses sur sa disparition

Un corps, correspondant aux mensurations de celui de Cravan, aurait été retrouvé à la frontière du Mexique (États-Unis). D'autres disent qu'il aurait été aperçu en train de peaufiner quelques crochets et uppercuts sur une orque femelle (Philippe Squarzonni) et certains se revendiquent de sa filiation (Sébastien Montag)... Sa femme Mina Loy se lancera dans une enquête à travers le monde jusqu'en 1923.

[modifier] Bibliographie

Revue Maintenant :

  • numéro 1, avril 1912
  • numéro 2, juillet 1913
  • numéro 3, numéro spécial (1), Oscar Wilde est vivant !, octobre-novembre 1913
  • numéro 4, numéro spécial (2), L'exposition des indépendants, mars-avril 1914
  • numéro 5, Poète et boxeur ou l'Âme au vingtième siècle, mars-avril 1915

[modifier] Éditions

  • Arthur Cravan, J'étais cigare : Maintenant suivi de Fragments et d'une lettre, Eric Losfeld, Paris, 1971
  • Arthur Cravan, Œuvres, Ivrea, 1992
  • Maria Lluïsa Borras, Cravan, une stratégie du scandale, Jean-Michel Place, 1996
  • Philippe Squarzoni, Portrait inédit d'Arthur Cravan, édition Le 9e Monde, Paris, 2003

[modifier] Liens externes