Arsenal de Namur

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L'Arsenal de Namur relève du Patrimoine majeur de Wallonie et on peut en admirer plusieurs aspects ici même.

Il est réalisé en 1692 et 1693 sur des idées de Vauban. Il apparait plus comme une œuvre de maçons que de charpentiers, l'ossature en chêne devant supporter le poids énorme des munitions.

Luc-Francis Genicot écrit à propos de ses trois étages :

« En plan, chaque niveau est partagé en trois nefs d'égale hauteur par deux files répétitives de lourds poteaux. Le rez-de-chaussée, sis en contrebas du rempart de la Sambre, était destiné aux trains d'artillerie; il est desservi par trois coupes de portes en plein cintre trapu, ouvertes avec symétrie. Son éclairage est mesuré à travers des fenêtres jadis barreaudées]. En revanche l'étage ne dispose au sud que d'un seul accès de plain-pied avec le quai, auquel le relie un pont sur cinq arches de pierre. Cet accès ressemble à une grande lucarne; dont la conception actuelle est due à R. Dury, compagnon du Tour de France. L'étage était presque aveugle. Au-dessus règnent des combles immenses, ventilées par quelques lucarnes espacées. Deux escaliers lents complétaient aux extrémités le jeu des circulations internes. Bref, une architecture d'ingénieur qui se suffisait d'une expression spartiate, sans fioritures, simplement belle. [1] »

C'est l'architecte Roger Bastin qui le réaménagea au bénéfice des Facultés Notre-Dame de la Paix qui en ont fait les restaurants universitaires de cette institution. Il a en général fait entrer plus de lumière dans le bâtiment en ouvrant des échancrures en longueur au bas des murs goutteraux. Mais il a respecté fidèlement la structure historique de l'ensemble. En face on peut voir le Centre social des Facultés, une cage résolument moderne avec un toit plat, faisant ainsi dialoguer XVIIe et XXe siècle en une rencontre riche et harmonieuse.

Ce bâtiment peut offrir des repas à plusieurs centaines de personnes en dehors de l'année académique et les combles qui peuvent contenir aussi beaucoup de monde servent à des réunions importantes comme conférences de presse, congrès, colloques etc.

[modifier] Notes

  1. Le Patrimoine majeur de Wallonie, Namur, 1993, p. 464.