Arse (rivière)

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Arse ou Ars
Photo souhaitée - Merci
Longueur 8,1 km
Débit moyen 1,03 m3.s-1
mesurés à Aulus-les-Bains
Surface du bassin 16 km2
Régime régime nival
Se jette dans le Garbet
Bassin collecteur la Garonne
Pays France France
Ariège
Cours d’eau - Hydrologie

L' Arse ou Ars est une petite rivière pyrénéenne du sud de la France qui coule dans le département de l' Ariège en région Midi-Pyrénées. C'est un affluent du Garbet en rive gauche, donc un sous-affluent de la Garonne par le Garbet, puis par le Salat.

Sommaire

[modifier] Géographie

L' Arse prend sa source dans les Pyrénées ariégeoises, sur le flanc nord du pic de Turguilla (2 521 mètres), non loin de la Pointe des trois Comtes (2 671 mètres), c'est-à-dire à la frontière espagnole. Dès sa naissance, son cours est orienté du sud vers le nord. Après un parcours de 8 kilomètres, elle se jette dans le Garbet en rive gauche à un kilomètre en amont de la petite localité ariégeoise d' Aulus-les-Bains, située à 20 kilomètres en amont d' Oust.

[modifier] Communes traversées

[modifier] Hydrologie

L'Arse est une rivière de haute montagne, donc irrégulière mais abondante, à l'instar de ses voisines de la région des Pyrénées, comme l'Alet, le Garbet ou l'Ossèse. Son débit a été observé durant une période de 60 ans (1912-1971), à Aulus-les-Bains, au niveau de son confluent avec le Garbet [1]. Le surface ainsi étudiée est de 16 km².

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière est de 1,03 m³ par seconde.

L'Arse présente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées, comme c'est la norme dans les régions de haute montagne. Les hautes eaux se déroulent en fin de printemps et au début de l'été et résultent avant tout de la fonte des neiges. Elles se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 1,20 à 2,70 m³ par seconde, d'avril à juillet, avec un maximum très net en mai puis en juin. À partir de la seconde partie du mois de juin, le débit baisse rapidement jusqu'aux basses eaux d'été-automne-hiver qui ont lieu d'août à février (minimum de 0,390 m³ par seconde en février). En automne, on constate un très léger rebond du débit moyen (0,773 m³ en novembre) lié aux précipitations automnales ne tombant pas encore totalement sous forme de neige. Bien sûr, ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et cachent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.

Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,130 m³ par seconde (130 litres), en cas de période quinquennale sèche, ce qui est loin d'être sévère et reste tout à fait acceptable (voir note [2] ).

Quant aux crues, elles ne sont pas très importantes, compte tenu de la petitesse du bassin versant. La série des QIX n'a pas été calculée, mais la série des QJ l'a bien été. Les QJ 2 et QJ 5 valent respectivement 7,1 et 8,7 m³ par seconde. Le QJ 10 ou débit calculé de crue décennale est de 9,8 m³ par seconde, le QJ 20 de 11 m³, tandis que le QJ 50 se monte à 12 m³ par seconde (voir note [3] ).

Le débit journalier maximal enregistré à la station hydrométrique d'Aulus-les-Bains a été de 12,2 m³ par seconde le 8 octobre 1955. Si l'on compare cette valeur à l'échelle des QJ de la rivière, l'on constate que le niveau de cette crue était d'ordre cinquantennal, donc assez exceptionnel.

L'Arse est une petite rivière extrêmement abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 2 037 millimètres annuellement, ce qui est plus de six fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France (320 millimètres), et dépasse les moyennes des bassins du Garbet (1 930 millimètres à Oust) et du Salat (1 428 millimètres à Seix). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint le chiffre très élevé de 64,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin, un vrai record pour la moitié orientale des Pyrénées.

[modifier] Tourisme

  • Cascade d’Arse : l'eau de la rivière y dévale de 110 mètres de hauteur, en 3 chutes.

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station O0355320 - L'Ars à Aulus-les-Bains (option Synthèse) (ne pas cocher la case "station en service")
  2. Le VCN3 est une mesure de l'étiage et correspond à la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. La série des QIX se propose de calculer les périodes de retour pour les débits instantanés de crue.
    Le QIX 20 ou débit instantané calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme. La série des QJ se propose quant à elle de calculer les périodes de retour pour les débits journaliers de crue.
    Le QJ 20 ou débit journalier calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit journalier calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QJ 50, c'est-à-dire la valeur du débit journalier calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QJ 2 et le QJ 5 sont les débits journaliers calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans.

[modifier] Annexes

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes