Discuter:Aromatogramme

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[modifier] Retrait de bibliographie

Je me permets de signaler que l'article est à l'état d'ébauche. Et que la bibliographie retirée par Manchot est en train d'être utilisée pour étoffer l'article. Je lui demande d'arrêter d'enlever la bibliographie. Un spam, c'est un courrier indésirable et non une bibliographie !!!. La plupart des livres sont dans ma bibliothèque... Al7 17 février 2007 à 19:01

[modifier] Remarque de Utilisateur:195.25.76.24

Il est douteux que le rédacteur ait une grande connaissance de l'antibiogramme.

Faire un antibiogramme ne revient pas à tester la toxicité de substances diverses et variées sur des bactéries mais à tester des substances administrables in vivo pour prévoir un résultat clinique (guérison d'une infection ou échec).

Les antibiotiques sont des molécules actives sur des structures présentes dans les cellules bactériennes mais généralement pas dans les cellules humaines. Leur toxicité pour l'homme est faible. Ce n'est pas le cas des huiles essentielles qui sont habituellement toxiques pour l'homme aux doses actives sur les micro-organismes.

Les concentrations "critiques" qui permettent de déterminer si une bactérie est sensible ou résistante à un antibiotique sont déterminées en fonction :

- Des taux sériques et tissulaires qui peuvent être atteints chez l'homme sans toxicité majeure.

- De la répartition des concentrations minimales inhibitrices (CMI) dans les populations bactériennes ne présentant pas de résistance, naturelle ou acquise à leur activité, et dans les populations présentant divers mécanismes de résistance.

Ceci implique de connaître :

- La pharmacocinétique des antibiotiques dans le corps humain.

- les mécanismes d'action des antibiotiques sur les cellules bactériennes.

- les mécanismes de résistance mis en oeuvre par les bactéries.

L'aromatogramme ne peut prétendre à rien de tel.

Faire un aromatogramme revient donc à tester des substances pour savoir si elles inhibent la croissance bactérienne in vitro sans pouvoir faire de prédiction sur le résultat de leur utilisation in vivo, celle-ci étant impossible aux doses bactériostatiques et bactéricides du fait de leur toxicité.

L'aromatogramme est donc plus comparable à des tests utilisés pour déterminer l'activité des antiseptiques et des désinfectants sans en avoir la rigueur, car ces tests doivent se faire dans des conditions précises d'inoculum et de température en présence de substances interférentes et aboutir à une réduction chiffrée de la population bactérienne.

L'aromatogramme est une notion sans fondement scientifique rigoureux et ne repose sur rien de démontré, au contraire de l’antibiogramme. Ce concept vise à donner une forme de respectabilité – aux yeux des profanes - à la réalisation d'un test analogue, à première vue, à un antibiogramme réalisé lege artis sur boîte de Pétri.

L'antibiogramme en microbiologie est réalisé avec des substances déterminées et pures, l'aromatogramme avec des produits naturels, indéfinissables simplement, constitués de composants multiples et variables, puisqu'il s'agit de produits naturels. L'aromatogramme n'est pas, et ne peut pas être une sorte d'analyse reproductible et standardisable.

Les antibiogrammes se caractérisent par des zones de résistance, sensibilité ou intermédiaires qui sont établies par le CLSI (pour les Etats-Unis et une grande partie de l'Europe, et la Suisse) ou par la SFM - Société Française de Microbiologie - (pour la France) sur la base des CMI qui se font principalement en milieu liquide.

Il existe des méthodes de lecture standardisées, et reconnues par un large consensus international. Elles sont obtenues par l'étude et l'établissement de graphiques de corrélation entre les CMI et les diamètres d'inhibition, pour des antibiogrammes réalisés par diffusion en milieu solide.

S'y ajoutent aussi des études internationales publiées au travers de la communauté scientifique, portant sur les mécanismes biochimiques et métaboliques impliqués chez l'être humain et propres à chaque antibiotique.

Les antibiotiques sont des substances hydrosolubles. Il n'est guère possible de faire des études de CMI avec des produits huileux, ou volatils et contenant des mélanges complexes et indéfinis.

Les résultats d'aromatogrammes sont rendus de manière similaire à celle des antibiogrammes selon les tenants de cette méthode, mais les diamètres d'inhibition lus sur des milieux solides en boîtes de Pétri sont rendus selon le critère que l'huile essentielle la plus efficace serait celle qui produit le diamètre le plus grand. La notion chiffrée et documentée de résistance, de sensibilité ou de caractère intermédiaire est inexistante.

Etant donné que les huiles essentielles sont des mélanges de dizaines, voire de centaines de composants organiques aux propriétés physiques multiples, leur diffusion sera très variable.

Une huile ne diffusera pas du tout dans l'agar, alors qu'un alcool le fera probablement dans une mesure différente. Ou encore il s'évaporera très rapidement s'il est déposé sur un disque de papier avec une micropipette. Il s'ensuivra que les diamètres d'inhibition seront très divers aussi, mais aucunement corrélés de manière rigoureusement démontrée, ni reproductible, au pouvoir bactériostatique ou bactéricide de la substance testée.

Le microbiologiste trouvera dans la littérature scientifique les zones correspondant à tel ou tel antibiotique, mais la seule mesure d’un diamètre ne suffit pas à déduire l’efficacité d’une huile essentielle après ingestion par un patient traité de cette manière.

Voir à ce sujet les recommandations du Comité de l'Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie (CASFM) qui sont consensuelles et reposent par contre sur un processus d'évaluation continue des pratiques par la communauté scientifique et médicale. Rien de tel n'existe au sujet de l'aromatogramme.

Testé sur une souche de S. aureus, un disque de pénicilline montrant une zone de l'ordre de l'ordre de 20 mm permettrait de déduire que dans ce cas la pénicilline est inefficace.

Mais, sur la même souche, une zone de diamètre sensiblement inférieur permettrait par contre de conclure à l'efficacité de la gentamicine.

La seule mesure de la grandeur de la zone d'inhibition n'implique pas du tout que la plus grande soit associée à la substance la plus efficace, ou la plus petite à son inefficacité.